
Des perles d'élèves napolitains
Avant-propos de l'auteur
Note de l'interprète
Note du metteur en scène
La Compagnie Remue-Méninges
Dans une salle de classe située à Arzano dans la banlieue de Naples, l’instituteur en blouse grise livre quelques rédactions de ses élèves. Seul en scène, le comédien campe tour à tour le maître puis les jeunes écoliers. A travers leurs échanges et les mots d’enfants, jaillit une vision drôle, émouvante, humaine, et incroyablement pertinente du monde dans lequel nous vivons.
La pièce a été adaptée et réalisée à partir des rédactions authentiques d’enfants napolitains, recueillies par Marcello d’Orta, leur instituteur.
Le texte est traduit de l’italien par François Aynard (titre original : Io speriamo che me la cavo), et publié aux Editions du Seuil pour la traduction française - Collection Points Virgule, 1993.
Combien de rédactions ai-je pu lire pendant la dizaine d’années où j’ai été instituteur d’école primaire dans un faubourg napolitain ? Je ne sais pas, j’en ai perdu le compte. J’ai voulu en recueillir une soixantaine, parmi les plus amusantes et surprenantes.
Colorées, pleines de vitalité et crépitantes d’un humour involontaire, elles peuvent faire penser de prime abord à une irrésistible anthologie de « perles ». Mais, pour qui sait regarder, il y a en profondeur une chronique du quotidien hilare et impitoyable. Quelque chose de différent qui invite à réfléchir et qu’un ouvrage sérieux de sociologie pourrait difficilement nous livrer avec autant d’immédiateté.
Je ne suis intervenu que très rarement, pour démêler certaines phrases qui, en version originale, auraient paru pour le moins hermétiques. Et quoi qu’il en soit, je n’ai jamais retouché le contenu, afin de maintenir intactes la fraîcheur, l’originalité et, disons-le, la profondeur du message qui jaillit de ces extraordinaires petites têtes d’enfants.
Marcello d'Orta
C’est en tant qu’administrateur de l’Adami que j’ai découvert la pièce au Festival d’Avignon en 2002. J’ai d’emblée été curieux de voir cette pièce (un peu grâce à son affiche, d’ailleurs) et intrigué de constater qu’autant de spectateurs s’y précipitaient alors qu’elle ne bénéficiait d’aucune publicité particulière.
J’ai ensuite eu un véritable coup de coeur. D’abord pour les thèmes plus que jamais d’actualité qu’elle aborde de façon drôle et originale - que ce soit à propos de la pauvreté, la drogue, la santé ou l’éducation - mais aussi parce que je me suis immédiatement identifié au personnage de l’instituteur qui me ramenait avec émotion à mes années d’enseignant dans l’école publique.
J’ai tout de suite eut l’envie d’en faire la création à Paris. Il m’a fallu attendre plusieurs années avant que la pièce ne termine son périple en province où elle a été jouée plus de trois cents fois ! Ma patience est aujourd’hui récompensée et je remercie Gérard Volat d’avoir, depuis le début, accepté de me transmettre le témoin et m’accompagner dans ce projet.
Je suis également très heureux d’investir le Sudden Théâtre, un lieu dirigé par le comédien Raymond Acquaviva, lui aussi ex pensionnaire de la Comédie Française. Son travail qui consiste à faire connaître des spectacles de divertissement, certes, mais porteur de message, ainsi que la configuration de la salle avec une vraie proximité entre la scène et le public me semblent bien correspondre à l’esprit de l’oeuvre.
Enfin, être pour la première fois seul sur scène est une formidable source de motivation supplémentaire, même si cela fait quand même un petit peu peur... J’espérons que vous viendez tous !
Bernard Menez
Dans les travaux préparatoires et durant les répétitions, nous avons toujours cherché à mettre une valeur ces paroles d’enfants napolitains qui nous vont droit au coeur. C’est l’universalité du langage de l’enfance et sa poésie, la profondeur des propos qui nous touchent bien au-delà de la problématique nord-sud.
L’émotion est constamment présente : larme et rire, rire qui concilie verve populaire, simplicité et sagesse profonde. Un rire qui s’envole vers le ciel... Pour interpréter ces textes d’enfants, rester fidèle à leur représentation du monde qui fait mouche, pour passer du conte au théâtre, du simple récit au jeu d’acteur, il fallait un comédien qui soit porteur d’humanité, capable à la fois d’incarner le maître et l’élève. Bernard Menez y réussit parfaitement car il est habité par ces textes. Faire vivre ces histoires est pour lui une nécessité vitale.
Enfin, l’archétype d’une salle de classe de notre école républicaine s’est imposé à nous, comme l’écrin nécessaire à ces bijoux que sont ces textes d’enfants. C’était aussi l’occasion de rendre hommage à nos maîtres d’école.
Gérard Volat
Basée à Chambéry, la Compagnie Remue-Méninges a été créée en 1987. Elle a toujours travaillé dans le registre le plus difficile, celui du risible, et cherche à rencontrer un large public. La forme de ses spectacles s’efforce d’être drôle mais toujours avec un fond tragique, producteur de sens. Elle se sent proche des univers de Dario Fo, de Toto, de Karl Valentin. Elle ne pouvait être que séduite par les textes de J’espérons que je m’en sortira.
Spectacle à voir absolument. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en y allant avec un ami, et nous avons été littéralement embarqué dans une histoire très drôle mais aussi très touchante par moment. Beaucoup d'interaction avec le public et un acteur remarquable. Bernard Menez réussit très bien sa rentrée théâtrale. Le théâtre se prête à ce spectacle pour tout public, très chaleureux. A ne pas manquer...
Spectacle à voir absolument. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en y allant avec un ami, et nous avons été littéralement embarqué dans une histoire très drôle mais aussi très touchante par moment. Beaucoup d'interaction avec le public et un acteur remarquable. Bernard Menez réussit très bien sa rentrée théâtrale. Le théâtre se prête à ce spectacle pour tout public, très chaleureux. A ne pas manquer...
14 bis, rue Sainte Isaure 75018 Paris