- Une mélodie qui s'enroule sur elle-même
« Mon Boléro », disait Ravel, « devrait porter en exergue : Enfoncez-vous bien cela dans la tête ».
Plus sérieusement, il expliqua : « En 1928, sur la demande de Mme Rubinstein [Ida Rubinstein, célèbre danseuse et actrice russe], j'ai composé un boléro pour orchestre. C'est une danse d'un mouvement très modéré et constamment uniforme, tant par la mélodie que par l'harmonie et le rythme, ce dernier marqué sans cesse par le tambour. Le seul élément de diversité y est apporté par le crescendo orchestral ».
Maurice Béjart précise en ces termes sa conception de l'œuvre de Ravel : « Musique trop connue et pourtant toujours nouvelle grâce à sa simplicité. Une mélodie - d'origine orientale et non espagnole - s'enroule inlassablement sur elle-même, va en augmentant de volume et d'intensité, dévorant l'espace sonore et engloutissant à la fin la mélodie ».
Sans vouloir décrire davantage ce ballet évident par lui-même, remarquons que Maurice Béjart, dans un style très différent, rejoint l'esprit du Sacre du Printemps, en ce sens qu'à l'inverse de la plupart de ceux qui ont illustré chorégraphiquement le Boléro avant lui, il répudie toutes les facilités du pittoresque extérieur pour exprimer uniquement – mais avec quelle force ! – l'essentiel.
Maurice Béjart confie le rôle central - la Mélodie - tantôt à une danseuse, tantôt à un danseur. Le Rythme est interprété par un groupe de danseurs.
Boléro
Maurice Ravel, musique
Maurice Béjart, chorégraphie
Ce que la mort me dit
Gustav Mahler, musique
Maurice Béjart, chorégraphie
Anima blues
Citypercussion, création musique
Gil Roman, chorégraphie
Par le Béjart Ballet Lausanne
Direction : Gil Roman
0 avis