Molière 2018 du comédien dans un spectacle de théâtre privé (Jean-Pierre Darroussin)
Ils sont trois amis.
Ils se nomment : Marc, Serge et Yvan.
Ils sont amis depuis trente ans jusqu’au jour où Serge achète un tableau entièrement blanc (si on cligne les yeux, on peut apercevoir de fins liserés blancs transversaux…).
Serge présente à Marc son acquisition.
Marc contemple l’œuvre et s’enquiert de son prix.
Cette scène anodine est le point de départ d’un « cataclysme » entre les trois amis.
Ecrite en 1994 et traduite dans une quarantaine de langues, la pièce Art de Yasmina Reza a été jouée et primée dans le monde entier.
Elle a fait l’objet de productions mémorables dont certaines se jouent encore en répertoire. Elle a obtenu de nombreux prix prestigieux dont le Tony Award de la meilleure pièce aux USA et le Laurence Olivier Award de la meilleure pièce au Royaume Uni.
« Ni le goût de l’art, ni le désir de culture, pas même le ciment apparent du mariage ne comblent ces fêlures existentielles que la dispute entre ces trois personnages, de noir vêtu, urbains et policés, met à vif. Comme dans l’univers de Nathalie Sarraute, un léger désaccord, imperceptible différence d’appréciation, suffit pour basculer vers le règlement de comptes, la haine et la violence. Yasmina Reza a lancé une bombe à fragmentation dont les dégâts varient selon les époques. En cela, sa pièce est un miroir dans lequel se reflètent nos névroses, nos insatisfactions, nos détresses, nos incompréhensions, nos solitudes sans remèdes. » Jean-Claude Raspiengeas, La Croix, 9 mars 2018
« Ce nouveau trio de comédiens est épatant et donne un nouveau coup de jeunesse à la pièce de Yasmina Reza qui décidément ne prend pas une ride. Avec cette reprise vingt après, on peut désormais dire que Art est un classique. » Stéphane Capron, Sceneweb, 8 février 2018
« La pièce dérange plus profondément en 2018. (...) C'est un regard de femme mi-moqueur, mi-tendre que porte Yasmina Reza sur ces hommes comme sans emploi (...). ceux-là (...) étalent leur nervosité, leur fragilité, leur impuissance ; prêts à sombrer, pleurer, crier qu'ils ont mal. » Fabienne Pascaud, Télérama
« On la redécouvre, cette pièce, qui est l’œuvre dramatique française contemporaine la plus jouée dans le monde : moins spectaculaire, plus humaine, avec sa mélancolie qui affleure sous le masque du théâtre de boulevard. » Le monde, 19 février 2018
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