C’est sur les arrangements de l’album de ce dernier, Porgy & Bess, inspiré de la comédie musicale de George Gershwin, que le sublime trompettiste Markus Stockhausen (fils du célèbre compositeur récemment disparu) va poser sa sonorité puissante et envoûtante. Pour l’accompagner, un grand ensemble de jazz, mais flanqué d’instruments inhabituels ou oublies dans les big bands jusqu’alors : les bois. Clarinettes et flûtes (ténor et basse) font leur apparition, mais le cor également, de la famille des cuivres.
La couleur est différente de celle des « machines à swing » des années 30 et 40. Plus raffinée, plus contrapuntique, l’écriture des vents se rapproche de celle des ensembles vocaux. Les mélodies somptueuses de George Gershwin n’ont pas pris une ride, pas plus que le style incroyablement moderne de notre tandem Miles Davis/Gil Evans qui, en son temps, fut la nourriture spirituelle de toute l’élite branchée du monde occidental.
Avec le big band du Conservatoire de musique du Xe arrondissement.
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