Le chorégraphe Angelin Preljocaj rencontre l’écriture vertigineuse de Laurent Mauvignier. Danse et littérature s’unissent pour dénoncer la violence d’une société qui consomme et qui exclut. Un spectacle coup de poing !
Le récit de Laurent Mauvignier se déploie en une seule et unique phrase. Cinquante-cinq pages, dans un souffle, pour un fait divers. En 2009, un jeune homme rentre dans un supermarché et y boit une bière. Interpellé par des hommes en charge de la sécurité, il mourra sous leurs coups.
C’est pour tenter de comprendre cette barbarie que Laurent Mauvignier s’est lancé dans l’écriture de Ce que j’appelle oubli. Angelin Preljocaj rend matériel ce texte en utilisant tous les états du corps, qu’il soit violent, agressif, sensuel ou amoureux. Au-delà de cette violence c’est, dans le silence des corps qui dansent, que naît une réflexion sur la marge, le consumérisme et l’exclusion.
Fluidité esthétique, énergie puisée au plus profond des corps, intériorité et concision poétique nous font entendre chaque mot de ce texte poignant.
2, place du Châtelet 75004 Paris