André Roques

Le 14 Juillet 1927 nait dans un village du Tarn appelé Saint-Juery un enfant nommé André Roques.

Adolescent, sa première rencontre avec l’accordéon aura lieu pendant l’occupation, dans les bals populaires clandestins : « Pendant la guerre, j’allais dans les bals clandestins pour les maquisards et j’étais fasciné ébahi par l’accordéon ». Une passion est née.

C’est Mr barcarcia qui lui révèlera à Marsac les premiers rudiments de ma pratique du « piano à bretelles ».

Mais c’est par le saxophone qu’il s’est initié à la musique dès l’âge de 7ans. Il intègre d’ailleurs après la libération le Conservatoire National de Région de Toulouse dans la première classe de saxophone du Conservatoir. Il s’interessera à d’autres disciplines comme l’histoire et l’Analyse Musicale sans oublier l’accordéon, « mais au conservatoire il ne fallait pas que je dise que je jouais de cet instrument ». L’ostracisme de la « grande » musique.

Il créé parallèlement à ses études une petite formation qui se produit dans tous les grands hôtels du Tarn à l’occasion de ce que l’on appelle les « Bals de sociétés ».

Mais son service militaire met un terme à cette belle entreprise et, dès la fin de ses obligations nationales, il prend la direction de Cahors.

Ainsi, André Roques abandonne complètement les bals, se consacre à l’enseignement en fondant « l’école supérieure d’accordéon de Cahors » (classée parmi les cinq meilleures de France) et, fortr du succès qu’elle rencontre, crée, en 1956, l’Accordéon-Club de Cahors. Se suivront quelques dizaines d’années, durant lesquelles il aura l’occasion de faire de belles rencontres : « Là, j’ai eu le bonheur de travailler avec André Astier, Marcel Azzola, Joss Baselli et Joé Rossi, à l’époque les quatre « grandes pointures de l’accordéon ».

Son école et ses élèves remporteront de nombreuses récompenses au sein de l’U.N.A.F ou de concours de grandes qualités.

En sus de l’enseignement, il regroupera ses élèves au sein d’une grande formation et sous sa direction , ils donneront de nombreux concerts et participeront à plusieurs émissions télévisuelles. Un disque verra même le jour et sera enregistré pendant une représentation à Toulouse dans le haut cadre du « Cloitre des Jacobins ».

D’autres projets l’habitent et au début des années 80, l’idée lui vient de concevoir un répertoire original, et de le promouvoir à l’aide d’une nouvelle formation qui s’appuiera sur une discographie.

« Au début des années 1980, je ne voulais plus jouer les morceaux des autres… Je voulais monter mon orchestre et jouer mes propre créations ».

Ce projet très ambitieux donnera naissance en 1984 à son premier disque. Débute alors une nouvelle aventure, de nouvelles rencontres, un autre vie…

« Peu à peu, les gens sont venus me demander mes titre… Aujourd’hui je suis un des rare à jouer 90% de mon répertoire. »