Anatomie Titus Fall of Rome

Caen (14)
du 15 au 17 mai 2002

Anatomie Titus Fall of Rome

Un commentaire de Shakespeare d'Heiner Müller d'après Titus Andronicus. Anatomie Titus, ou le mélange puis l'explosion des cultures. Des romains aux Goths en passant par les stades de football, les banlieues surchauffées et la Renaissance, Müller nous fait voyager dans une histoire de notre civilisation.


Présentation
Le texte comme terrain de manœuvre

Anatomie Titus s’inscrit dans un cycle de réécritures de tragédies shakespeariennes. Construite autour de la figure de Titus Andronicus, général romain qui lutte, de l’intérieur contre les intrigants comme aux frontières contre les barbares, c’est sans doute l’une des pièces les plus sanglantes de l’époque élisabéthaine. Müller site Shakespeare dans son intégralité en l’agrémentant d’un commentaire prompt à construire des ponts entre la chute de l’Empire romain et aujourd’hui.

 " La mise en scène de Philippe Vincent marie l’architecture de l’époque shakespearienne et la technique de l’image film et vidéo. Les actions simultanées, “live” et filmées, s’interpénètrent, poussant l'oeuvre dans ses retranchements labyrinthiques. Ainsi une troupe stéphanoise fait sienne la création française d’un texte vampirique du grand Heiner Müller. " Programme Festival d’Avignon 2001

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Le texte de Müller surgit d'une lecture polymorphe - politique, féodale, militaire, technique, futuriste, télévisuelle, panoramique - de Shakespeare. feuilleter l'humanité.
Müller « dialogue avec les morts ». Avec la vie et l'écriture des morts. Il crée des parallèles « signifiants » entre les mouvements de l'histoire. Müller au-delà des faits, du contexte, Müller suspendu sur la transversale du temps, Müller géopoliticien, archéologue, entomologiste.
Ses personnages sont des figures mondiales. Ne conversent pas, profèrent. Manifestent. Débordant de leur statut individuel (psychologie, quotidien), ils témoignent des sursauts de l'humanité sanglante, dans laquelle ils vivent et agissent.
Müller dégonfle ici, une nouvelle fois, la pompe shakespearienne pour en libérer la carcasse politique. Il interroge ainsi notre civilisation sous toutes ses coutures (cultures), à travers la mythologie, l'histoire, la littérature, l'économie.
Tout en conservant 70% de la version originale, son commentaire de Titus Andronicus lui permet d'apporter de nouveaux développements au récit initial ( digression sur le sommeil des métropoles, digression du nègre sur la politique, digression sur le roman policier...). S'écartant de la logique du drame, il provoque des respirations, ouvertures, zooms inattendus. Maintenant la distance de son point de vue sur les faits déterminés du récit, il leur confère une réalité subjective, indépendante. Son « commentaire » n'est pas l'apanage exclusif d'un narrateur, il peut s'inscrire dans le drame, par la bouche même des protagonistes qui le vivent, ne le vivent pas, le parlant, acteurs et témoins de l'histoire humaine en marche. Commentateur spectateur voyeur reporter sparring-partner pleureuse ombre double spectre (h.m.)

D'après Sophie Lannefranque, entretien avec Philippe Vincent, mars 2001

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Informations pratiques

Comédie de Caen

32, rue des Cordes 14000 Caen

Spectacle terminé depuis le vendredi 17 mai 2002

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