Dès 14 ans.
- Une relecture jubilatoire
« L’amour existe. » C’est sur ces mots, cette promesse d’éden, que s’achève Arcadie, le roman d’Emmanuelle Bayamack-Tam, autrice à qui Clément Poirée a commandé la réécriture du Triomphe de l’amour de Marivaux y décelant comme une figure inversée d’Arcadie. D’un côté, l’amour libre à Liberty House, de l’autre l’abstinence moralisatrice. Quel dialogue possible entre ces deux utopies ? Quelle voie choisir pour ces personnages porteurs de désir, qu’ils le clament ou qu’ils le cèlent au plus profond d’eux-mêmes ?
L’effraction de Sasha dans ce monde fermé ne fait que le révéler davantage. Elle séduit tout le monde sans exception, comme le héros de Théorème de Pasolini. L’usage du faux emporte tout, l’amour devient une véritable arme de combat dans ce clash générationnel entre la jeunesse ardente des uns et la frilosité quasi sénile des autres.
Emmanuelle Bayamack-Tam propose dans une langue d’aujourd’hui une relecture jubilatoire de l’utopie formulée trois siècles avant, une mise à l’épreuve de la philosophie d’Hermocrate devenu Kimbote. Un triomphe de nos corps désirants, l’amour inconditionnel comme horizon. À l’abordage ! ou comment conquérir son désir et gagner sa liberté.
D’après Le Triomphe de l’amour de Marivaux.
« Une réécriture ébouriffante du Triomphe de l'amour de Marivaux par l'écrivaine Emmanuelle Bayamack-Tam. La loi du désir, de tous les désirs, s'impose sur la scène en forme de ring. Un spectacle galvanisant porté par de jeunes comédien(n)es virtuoses. » Philippe Chevilley, Les Echos
« Quelle jubilation dans cette réinvention du Triomphe de l’amour ! Quelle vitalité et quel souffle de liberté ! (...) La direction d’acteurs frappe par sa précision et sa cohérence, impeccablement servies par des comédiennes et comédiens éblouissants. » Agnès Santi, La Terrasse, 16 septembre 2020
« Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est le dispositif quadrifrontal. Le spectateur se trouve en position d'observateur, d'entomologiste du sentiment amoureux. » Marie Sorbier, France Culture
« Aux thématiques explorées par Marivaux – le sentiment amoureux, bien sûr, et sa douleur universelle – se mêlent avec finesse des questions contemporaines sur l’identité sexuelle, la virilité, le dévoiement de la passion vers la violence et la méprise sur le sens des mots. » Marie-Valentine Chaudon, La Croix
« Clément Poirée met en scène Emmanuelle Bayamack-Tam, qui revisiste Le Triomphe de l'amour de Marivaux avec des comédiens remarquables. […] A l’Abordage ! joue sur plusieurs registres sans jamais bouder celui du rire. » Gérald Rossi, L'Humanité
« Ludique et drôle, admirablement incarnée par une jeune troupe faisant corps avec la langue gouleyante de Bayamack-Tam, cette fiesta aborde sensuellement les questions de genre, d’identité comme le pourquoi des passions. » Télérama
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