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Notre croyance en la finance l’autorise à fixer un prix à tout. Désormais rien n’échappe à ses ambitions, ni la valeur des choses, ni la valeur des idées. Pure idéologie, elle s’institue référence comme toutes les structures mentales qui désirent l’hégémonie. Cette foi lui permet d’émettre des titres au sujet du monde, de s’enticher des valeurs de ces titres oubliant le réel qui les sous-tend, de nous convaincre de cette perversion. De jeter in fine le réel. Cette finance nous empoisonne. Nous sommes arrimés à cette nef.

Ces comportements, signes annonciateurs, révèlent une part de nos choix, de nos désirs et de nos ombres. Il s’agit de rendre visibles les rapports humains induits par la finance, ses pratiques, ses intrusions, de les coordonner et de les proposer au spectateur. Restituer ce qu’on ressent de cette forêt inconsciente que nous traversons tous, avec un sentiment d’isolement.