A vingt-quatre ans, Marc Jeancourt a d’abord créé le festival qu’il aurait voulu rencontrer comme comédien : La Tournée Océane. Ce dernier a vécu onze ans du même principe, faire tourner de jeunes compagnies (Anne-Laure Liégeois, Nikolaus, Laura Scozzi, Nathalie Filion…) dans des villages touristiques, l’été : rapprocher enfin le public populaire qui ne met jamais les pieds dans un théâtre et la jeune création contemporaine.

Nommé à la direction du Théâtre Firmin Gémier en 2000, il embarque l’équipe dans une course en avant pour faire revivre ce lieu emblématique de la décentralisation en Région Parisienne.

En trois ans, le total des spectateurs double et le nombre d’abonnés augmente de plus de 160 %. En plein débat polémique sur la fréquentation des théâtres en France, Firmin Gémier affiche une santé rassurante. A l’origine de ce succès, on trouvera un fourmillement de projets, d’idées, d’initiatives aussi différentes que les gardes d’enfants le dimanche pour faciliter l’accès au théâtre des parents, les spectacles en appartement, ou la création du Festival Solstice éclaté dans la ville.

Mais ce foisonnement de projets ne cache pas la profonde cohérence de la démarche : croire qu’une rencontre sereine, joyeuse mais surtout profondément humaine est plus que jamais nécessaire entre la création contemporaine et un public qui s’élargit. La fondation de l’Espace Cirque d’Antony et l’engagement résolu du Théâtre Firmin Gémier en direction du cirque sous chapiteau est une étape décisive qui rayonne bien au-delà d’Antony.