Professeur à Cochin tout ce qu’il y a de professeur, et même s’il a passé toute sa vie médicale à s’occuper des maladies les plus graves, Jean Paul Escande n’a qu’un plaisir dans la vie : expliquer à la population comment s’y prendre pour vivre le plus joyeusement possible. Il pense que ce qui fait le plus peur, c’est ce qu’on ne connaît pas. Dans ces conditions, on gobe toutes les mauvaises nouvelles comme un caméléon gobe les mouches ! Pendant longtemps, c’est par les médias qu’il a pu répandre la décontraction à base médicale. Mais les médias ne donnent plus assez de temps. Alors une nouvelle voie s’ouvre. La scène d’un théâtre relayé par Internet ? Quoi de plus agréable ? Quoi de plus efficace ?

Jean Paul Escande n’aime rien tant que ces bains de public. Alors, sur la scène des Deux Anes d’abord, puis à la Gaieté Montparnasse, puis au Théâtre Mouffetard, il est venu raconter la médecine, le dopage, la peau, il est venu dire ou sont les Knock modernes. Et ça marche : le public aime ça, l’écouter parler de médecine en balançant de Molière à Pasteur, de Woody Allen à Marcel Aymé. Alors, toujours au boulot de bonne heure, sans abandonner ses recherches sur l’hôpital de demain, tout en travaillant plus encore à comprendre ce que sera la biologie du futur, le docte professeur a décidé de passer le turbo et de se lancer vraiment dans la relation médecine public en considérant que la voie de demain, ce n’est pas « tous malades » comme voulait Knock, mais… tous médecins !

Et pour atteindre ce but, il va nous raconter cette fois le vin. In vino veritas !