De l'île colombienne du Pacifique où il est né, Yuri n'a pas tiré que son nom, Buenaventura. Il y a puisé aussi les parfums afro-caribéens de sa musique. Venu en France étudier les sciences écos, il de-vient choriste du Panaméen Azuquita, l'un des grands salseros de Paris. Puis devient chanteur luxuriant du groupe Mambomania.
Depuis, son parcours personnel a été fulgurant : révélé par une version lumineuse de "Ne me quitte pas", il engrange deux disques d'or et fait chalouper l'hexagone. Moins d'une décennie après ses débuts, Yuri joue désormais dans la cour des grands artistes latino-parisiens. Salsa, danzón, bolero, cumbia, rythmes chauds et pleins de sensualité servent l'obstination de l'artiste à revendiquer dans ses textes des valeurs humaines trop souvent malmenées.
Son œuvre, marquée par cette polarité entre lyrisme de l’Europe et les tambours de l’Afrique, est également marquée par l’esprit noir qui l’entoure. De la musique noire, Yuri perçoit l’angoisse, mais une angoisse sublimée, exprimée avec beaucoup d’amour et de respect pour l’humanité.
"J'ai du sang africain, je suis fier d'être latino-américain", professe Yuri. Son dernier album "Yo soy" en apporte la confirmation musicale : l'artiste y poursuit une belle quête, celle de faire danser intelligent.
Après trente ans de carrière, l'honnêteté de l'artiste est intacte et sa musique toujours aussi fortement inspirée par la mouvance afro-caribéenne.
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