Un nom d'oiseau

Corbas (69)
du 7 au 11 mars 2001

Un nom d'oiseau

CLASSIQUE Terminé

" Sous son apparence insignifiante car si familière, voire vulgaire, ce mot connaît une multitude de sens selon les circonstances dans lesquelles il est employé et ne s'appliquera pas forcément aux mêmes choses ou gens selon les époques. Un fait est sûr, c'est que l'on est toujours le con de quelqu'un. "

Présentation
Au point de départ de cette histoire : un nom d'oiseau en trois lettres C--

Présentation

"Un nom d'oiseau" création 2000

Mon premier se dit d'Untel par énervement
Mon deuxième se dit d'Untel par conviction
Mon troisième se dit d'Untel par haine
Mon quatrième se dit d'Untel par admiration
Mon cinquième se dit de soi en de nombreuses occasions
Mon sixième peut être trop, grand, pauvre, petit, vieux, jeune, gros, sale
Mon tout est " Un nom d'oiseau "
ou une histoire de cons (à ne pas confondre avec une histoire à la con), une incursion forcément partielle et inachevée au milieu des con(ne)s, d'où personne n'est absent, à commencer par soi. "con comme un pigeon"

" Sous son apparence insignifiante car si familière, voire vulgaire, ce mot connaît une multitude de sens selon les circonstances dans lesquelles il est employé et ne s'appliquera pas forcément aux mêmes choses ou gens selon les époques. Un fait est sûr, c'est que l'on est toujours le con de quelqu'un. " Claire Truche

Au point de départ de cette histoire : un nom d'oiseau en trois lettres C--

Selon les époques, ce mot était tabou ou sujet à plaisanterie, effacé de nombreux recueils ou tournée en poésie. Il possède de plus un féminin faisant partie de ceux qui sont plus péjoratifs que leur masculin. Sous son apparence insignifiante car si familière, voire vulgaire, ce mot connaît une multitude de sens selon les circonstances dans lesquelles il est employé. Du bêta à la brute (souvent épaisse aurait pu dire Flaubert dans son dictionnaire des idées reçues), du bouc émissaire à l'avant-gardiste éclairé, ce terme désigne tour à tour soi ou les autres, et ne s'appliquera pas forcément aux mêmes choses ou gens selon les époques. Un fait est sûr - quoique comme disait toujours Flaubert, la bêtise consiste à vouloir conclure - c'est que l'on est toujours le con de quelqu'un.

Et c'est de là que naît l'envie de construire un spectacle sur ce thème, ou plutôt ces thèmes. Quelles sont les raisons pour lesquelles on va être, se sentir, trouver quelqu'un con ? La jalousie ? L'incompréhension ? La certitude d'avoir raison ? Ou parce qu'on est ou que l'autre l'est vraiment trop (con) ? L'utilisation du mot recouvrait-elle les différentes défenses (ou manque de) que l'on déploie dans son rapport à l'Autre ? Qu'est-ce que cette Connerie, universelle semble-t-il, mais aux visages si divers ? (Ce thème semble être présent souvent dans la littérature, qu'il s'agisse d'Idiot, de Ravi, de Marginal, de Vulgaire, de Médiocre, d'Ordinaire, d'Autre… etc etc etc etc etc etc etc etc etc et depuis si longtemps que les traces du premier homo-connus semblent se confondre avec celles de l'homo sapiens). J'envisage de partir sur deux pistes de recherches principales, l'une qui explorerait ce qu'on entend sensitivement lorsqu'on utilise ce mot, qu'est-ce que cela peut dire sur nos comportements, et l'autre sur la difficulté (et peut-être même l'impossibilité ?) de réellement débattre entre opinions opposées (les affrontements aux quels nous assistons entre partis politiques en sont une illustration presque quotidienne). Comment con-vaincre "son" con ? Surtout si, comme on peut le supposer, nous sommes le con à vaincre pour cette même personne ? Faut-il discuter ? Fuir ? Se battre ? Que faire des mots Vérité Certitude Conviction Raison (faire entendre) ? Y a-t-il eu une évolution dans la façon de cons vaincre ? Quels sont les exemples où ce qui était considéré comme de la connerie à une époque ait pu évoluer en normalité ? Ou réciproquement ? J'avais envie de voir le débat politique et social sous cet angle très primaire de notre volonté d'avoir raison, notre acceptation ou notre refus de changer d'avis, les moyens que nous pouvons employer pour arriver à nos fins. Sans être une suite au travail précédent sur le langage, ce projet est néanmoins nourri des mêmes interrogations et prend sa source dans le désir de regarder aujourd'hui en l'éclairant de faits d'hier, de faits divers… Une histoire de cons (qui ne sera pas - espérons-le - une histoire à la con), une balade au milieu des con(ne)s, d'où personne n'est absent, et surtout pas, en premier lieu, soi. Pour préparer ce spectacle, je souhaite partir de textes existants sur les conflits d'opinions (débats, interviews, altercations, tribunes), sur des extraits d'auteurs plus ou moins connus, plus ou moins anciens, et de proposer à un plus grand nombre de personnes possibles un questionnaire (ci-joint) et auquel vous pouvez aussi répondre si le cœur vous en dit. Les réponses serviront de base d'improvisation pour les comédiens mais aussi peut-être de texte.

Claire Truche

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

Polaris

avenue de Corbetta - BP 397 69960 Corbas

Spectacle terminé depuis le dimanche 11 mars 2001

Pourraient aussi vous intéresser

- 22%
Montaigne, les Essais

Théâtre de Poche-Montparnasse

- 20%
Le menteur

Théâtre de Poche-Montparnasse

Cyrano de Bergerac

Théâtre le Ranelagh

- 51%
L'Éducation sentimentale

Théâtre de Poche-Montparnasse

Spectacle terminé depuis le dimanche 11 mars 2001