Un bon petit diable

• Spectacle musical

Grand chorégraphe entre tous, Roland Petit a toujours été aussi un homme de spectacle total.

S'il a signé une cinquantaine de ballets dont certains comme Carmen, Le jeune homme et la mort, Notre-Dame-de-Paris sont des œuvres mythiques, il a également investi le monde du cinéma hollywoodien, celui de la comédie musicale à Broadway ou celui du music-hall avec ses revues inégalées au Casino de Paris... Il a aussi réglé les tours de chant de sa muse Zizi Jeanmaire et il l'a même mise en scène au théâtre.

Tout cela, comme ses collaborations permanentes avec les plus grands musiciens tels Marcel Landowski ou Henri Sauguet, avec l'élite des peintres de notre époque, de Picasso à Max Ernst, avec les plus grands décorateurs et couturiers comme Yves Saint-Laurent ou Gianni Versace, il l'a évoqué lui-même dans Roland Petit raconte…, spectacle donné en première mondiale à Suresnes. Ce grand maître d'une modernité toujours renouvelée y était entouré de huit danseurs solistes illustrant son incroyable parcours.

S'il revient au Théâtre Jean Vilar, c'est pour une nouvelle création, toujours plus inattendue, toujours plus originale. Personne ne sait raconter comme lui des histoires sur une scène, et cette fois, il a choisi de se tourner vers le monde de l'enfance en s'inspirant de l'ouvrage de la Comtesse de Ségur, Un bon petit diable.

Au-delà de l'histoire vibrante du petit Charles aux prises avec l'épouvantable Madame Miche, c'est tout un univers poétique, ludique, unissant danse, musique et comédie, qu'il recrée avec son imagination débordante.

Spectacle tout public par excellence, ce bon petit diable lui permet, une fois encore, de rassembler des talents d'exception : celui de sa fille Valentine pour les textes, du compositeur et grand accordéoniste de jazz français Richard Galliano pour la musique, d'Agnès b. pour la scénographie et les costumes, de la formidable chanteuse et comédienne Lucienne Deschamps et de 30 enfants, garçons et filles, chanteurs ou solistes, de la Maîtrise des Hauts de Seine sous la direction de Gaël Darchen.

Toujours en avance sur son temps, Roland Petit va une fois encore bousculer les formes traditionnelles pour entraîner petits et grands dans l'une de ces rondes magiques d'images et de sons dont il a le secret.

Conception, chorégraphie et mise en scène : Roland Petit
Création musicale : Richard Galliano
Textes : Valentine Petit
Avec 30 chanteurs de la Maîtrise des Hauts de Seine et une formation de 4 musiciens
Direction et chef de chœur : Gaël Darchen
Chanteuse comédienne : Lucienne Deschamps

• Note d'intention

Le bon petit diable est sûrement un des contes français les plus populaires, écrit par la Comtesse de Ségur au début du XIXème siècle, il est présent dans la mémoire de chacun.

Un jour, il y a quelques années, ma fille Valentine - qui écrit des textes et des chansons - me proposa de composer une douzaine de chansons mettant en scène le petit Charles, le petit diable, ainsi que son tyran, la Mère Mac Miche. Le tout m'a passionné mais ne s'est jamais réalisé.

Jusqu'au jour où, venant faire un spectacle pour Olivier Meyer au Théâtre de Suresnes, je lui racontais mon idée d'un conte pour enfants, mais surtout pour tous les publics. L'histoire est courte, envahie par le chant et la danse, avec une superbe musique de Richard Galliano et des décors et costumes intemporels, on se croirait aujourd'hui.

Olivier Meyer dit oui, Gaël Darchen - qui dirige la Maîtrise des Hauts-de-Seine - de même, et les enfants qui chantent comme des anges et vont danser en s'amusant ont dit oui aussi en applaudissant.

Venez vous amuser avec nous. « C'est le nec plus ultra » comme dit l'une des chansons.

Roland Petit