Avec les regards de François Cervantes, Patrice Chéreau, Laurent Fréchuret et François Rancillac.
À la manière d’un poème, deux présences se découvrent et se dévoilent : un clown et un danseur, une femme et un homme, Catherine Germain et Thierry Thieû Niang. Deux artistes exceptionnels nous racontent une histoire, la rencontre de deux univers : vertiges de l’amour...
Leurs langages sont différents et étrangers l’un à l’autre, mais leur écoute est naturelle. Ils ont l’impression de se connaître. Dans la lumière du plateau, guidés par les mots de François Cervantes, ils cherchent un moyen de s’approcher, de s’apprivoiser. Elle, le clown, regarde le danseur; lui, la sent. Tels frère et sœur, amants et complices, ils explorent la relation duelle et amoureuse.
Ils se sont rencontrés en novembre 2007 lors de la carte blanche de Thierry Thieû Niang au Théâtre des Salins. Il invite alors Catherine Germain à improviser au violoncelle sur un film où on la découvre se maquillant en Arletti. Très vite, ils ont envie de danser ensemble...
Au début, Thierry est silencieux et Arletti un peu sauvage. Puis, une vibration invisible naît entre eux; pour lui, « quelque chose surgit de soi, nous dépasse, nous procure un vertige, un laisser faire ». Enfin il parle, pour la première fois sur scène. Cette relation au texte lui procure une « autre belle et nouvelle nécessité à danser ». Il écoute, explore le territoire de l’autre et ressent peu à peu la véritable essence de Catherine : « Ça donne le vertige : celui d’un parfum qui a été surpris à être un parfum. Dans cette surprise-là s’opère une mue qui remonte à l’être derrière le clown ». Pour elle qui a mis des années à construire son personnage, à maîtriser l’art de la métamorphose, il s’agit maintenant de faire le chemin inverse... Le clown et le danseur se mettent alors au monde mutuellement, dans une vibration contagieuse qui happe le public dans l’émotion de cette rencontre.
Place Jacques Brel 78505 Sartrouville