Scarlatti goes electro

du 9 au 10 juin 2010
1 heure

Scarlatti goes electro

Les sonates pour clavecin de Domenico Scarlatti sont présentées ici par deux musiciens friands de mélanges insolites. L’interprétation baroque se frotte aux arrangements électroniques, fourmillant de sons, de voix, de jeux vidéo, d’instruments acoustiques. Une rencontre en forme de joyeux duels de claviers. Concert pour tous dès 8 ans.

Concert pour tous dès 8 ans.

Un concert baroque électro
La genèse
La démarche artistique

  • Un concert baroque électro

Les sonates pour clavecin de Domenico Scarlatti sont présentées ici par deux musiciens friands de mélanges insolites. Arnaud De Pasquale au clavecin et Antoine Souchav aux synthétiseur et ordinateur usent tour à tour de leurs dix doigts pour présenter leurs visions de l’oeuvre du compositeur italien.

L’interprétation baroque se frotte aux arrangements électroniques, fourmillant de sons, de voix, de jeux vidéo, d’instruments acoustiques. Une rencontre en forme de joyeux duels de claviers.

  • La genèse

« Aujourd’hui on peut faire de la musique avec des ordinateurs, mais l’ordinateur a toujours existé dans la tête des compositeurs. »

Milan Kundera, L’Art du roman, 1986.

« Vous connaissez sans doute la musique de Domenico Scarlatti, brillante, virtuose, fulgurante, obsessionnelle… Je l’ai découverte il y a maintenant quelques années pendant mes études de clavecin au Conservatoire. J’aime ces sonates pour tous ses aspects, et surtout pour le côté artisanal de l’oeuvre, la recherche de la diversité de fond dans l’unicité de la forme… Cette musique me parle, fait partie de ma culture.

L’autre partie de mon univers musical, c’est la musique électronique, celle des machines, des programmations et de l’échantillonnage. Étant pour moi aussi importantes l’une que l’autre, elles ont naturellement fini par se rencontrer…

J’ai commencé à réinterpréter les sonates à l’époque où je découvrais l’interprétation de Pierre Hantaï, sur un disque que j’écoutais en boucle. Je transcris la partition exacte de la sonate à la souris dans mon éditeur séquenceur, puis je passe à l’étape d’analyse où j’observe ce qu’a écrit Scarlatti (marches harmoniques, contre-chants, imitations…).

J’attribue un son à chaque “ fonction musicale ”, pour que les différentes parties restent reconnaissables, puis j’essaie ensuite d’appliquer ce système à l’extrême, de “ sur-remixer ”, de manière à obtenir un son bien chargé.

J’acquiers petit-à-petit un certain savoir-faire technique et musical (je commence à bien connaître mes machines et la musique de Scarlatti). Tout cela donne des petites pièces assez courtes, très nerveuses, parfois dansantes mais toujours très mélodiques, sans l’once d’un rubato (“ légère détente du tempo ”).

J’ai fait ces arrangements seul, devant mon ordinateur, pendant des heures, programmant des sons, des rythmes, écoutant des boucles complètement schizophrènes tourner sur elles-mêmes à l’infini. J’ai donc eu envie au bout d’un moment de prendre un peu l’air, de sortir de mon isolement “informatique”, en m'entourant de deux musiciens et en travaillant deux formes de concert bien distinctes… »

Antoine Souchav

  • La démarche artistique

Ce duo donne à entendre les versions originales et les versions réinterprétées. Se confrontent sons, modes de jeu, couleurs, technologie instrumentale, attitude… À la chaleur du bois du clavecin répond la fraîcheur des sons électroniques ; aux profondes basses synthétiques sorties d’une enceinte répondent les basses percussives et brillantes d’une corde pincée. L’oreille reconnaît deux époques, deux technologies d’un seul et même discours. Deux formes pour un même fond.

Lors du concert, nous varions les formes d’interprétation et d’échange : une même sonate dans sa version originale et remixée, certaines sont adaptées en mariant les deux instruments… dans le but de varier les types d’écoute. Le clavecin, par sa discrétion, produit un son qu’il faut chercher, au-devant duquel il faut aller, le son des machines, lui, vient à l’auditeur plus « facilement ».

Ludique et ambitieux, ce concert s’adresse à tous, petits et grands. Pendant une heure environ alternent vrais moments d’écoute, bonne rigolade, hochements de tête en rythme et grâce virtuose. Ce duo s’est déjà produit au Conservatoire de Poitiers, dans le cadre du Festival Prima La Musica (janvier 2008), au festival Les Petites Différences Marginales de Rotterdam en avril 2009 et au festival jeunesse Les Petits Devant Les Grands Derrière à Poitiers en juin 2009.

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Spectacle terminé depuis le jeudi 10 juin 2010

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