Résumé
Sur les chemins de la musique
Après avoir été leader du groupe “Les Voleurs de Poules”, Stéphane Sanseverino (auteur, compositeur, interprète et guitariste !) n’a cessé d’aiguiser son style musical original. Un jazz manouche coloré de zestes de tango, de swing ou de flamenco ; des textes emprunts d’humour et d’autodérision ; une gouaille et un plaisir scénique non dissimulés, lui ont ainsi valu d’être récompensé par la “Révélation Scène de l’année” aux Victoires de la Musique 2003.
Accompagné d’un contrebassiste et d’un guitariste, il nous offre un concert au swing familier.
“ Le disque de Sanseverino semble d’une telle évidence, avec son swing immédiatement familier et son allégresse communicative, qu’on a peine à croire que l’idée de marier chanson et jazz manouche soit venue si tard dans le paysage musical français. ” Le Figaro
Lui porte un nom italien - ses grands-parents sont de Naples. Son disque, un nom de danse argentine - mais l’album sonne manouche, avec quelques touches flamenco, quelques épures jazz, voire des échos mahlériens. Sanseverino ne se refuse rien, parce que si sa jeunesse a été vagabonde, c’est la musique qui lui a appris la liberté.
Son papetier de père arpente la planète et la famille suit, de Nouvelle-Zélande au Mexique, d’Europe du Sud en Europe de l’Est. En Europe de l’Est, le jeune Stéphane découvre la musique tzigane. Une passion qui ne le quittera plus. Il n’a pourtant pas été élevé à la guitare Django : à la radio et sur le tourne-disques paternels, il entendait «des trucs napolitains» et Brel, Trenet, Ferré et Vian, «des gens qui jazzifiaient la chanson». Fin mélange qui, sans qu’il en ait d’abord conscience, l’inspire.
Des groupes comme les Pogues et, en France, Les Têtes Raides prouvent à l’envie qu’on peut produire de l’énergie avec des grattes acoustiques. Il bosse la sienne comme un fou, et devient un joueur de swing manouche extrêmement convaincant. Parmi les nombreux groupes dont il a fait partie, le plus connu, Les Voleurs de poules (1992-1999), témoigne de cette jubilante prédilection, et d’une liberté musicale qui conjugue bastringue et Balkans.
En solo aujourd’hui, Sanseverino a affermi son écriture et son chant, mène sa musique sur d’autres chemins emballants. D’abord placé sous le signe de la gouaille malicieuse et féroce (Les embouteillages, Mal ô mains), de l’autodérision (Swing du nul), des clins d’œil (Bruant et Brel pour Frida ), son album ne cesse de gagner en densité : un Tango de l’ennui emprunté à François Béranger et gratté jusqu’à l’os, un Rouge incandescent, une Mer empoissée. Joueur et rageur, c’est Le Tango des gens selon Sanseverino : allegro jamais non troppo.
167, avenue Charles de Gaulle 92200 Neuilly-sur-Seine