
Ridan, Victoire de la Musique 2005, catégorie Révélation, n’a pas trente ans mais apparaît déjà comme le chaînon manquant entre le rap, par lequel il a commencé et la chanson française à la Renaud, dont il réinvente le fameux Laisse béton, et le transforme en un insolent éloge de la paresse.
Oiseau rare dans le panorama des variétés, Ridan aime la poésie du Siècle des Lumières et de celui de Du Bellay. Bref, il aime les mots, qu’il passe à l’acide du regard qu’il porte sur notre société pas vraiment folichonne. Il en use en poète pour raconter la banlieue et ses impasses, le délit de sale gueule, les flics qui se prennent pour Rambo, nos désirs bucoliques loin du béton et du plomb.
« J’aurais préféré écrire des chansons d’amour, mais si la vie était plus belle, je n’aurais peut-être jamais fait de musique », explique le chanteur qui avoue son admiration pour Brassens, sur ses traces cultive l’allusion et le double sens et concocte des ritournelles qui restent dans l’oreille.
Rebelle mais tendre, Ridan chronique la vie urbaine sur fond de guitares acoustiques, basse, batterie, sur des rythmes qui empruntent à la soul et au reggae. Il fait la preuve que l’immigration et la cité ne font pas pousser que des rappeurs. C’est une très bonne nouvelle que nous voulions vous faire partager. Vous ne le regretterez pas !
Ridan : voix
Mehdi Bendiab : guitare
Zac Koriche : batterie
Valentin Montu : guitare
Habib Séghir : basse
« Si l’on s’en tient au bel aujourd’hui de la chanson française, on trouve chez Ridan l’invention de MC Solar, l’insolence foncière de Zebda, l’âpreté de Mano Solo, la liberté ombrageuse des Ogres de Barback. » Le Figaro
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