- Paradis ou enfer de l’homme
« Paradis » ou « enfer » de l’homme ? Les artistes anciens ont longtemps hésité entre ces deux visions de la femme… se servant d’ailleurs d’elle comme d’un miroir déformant pour parler en fait de l’homme, de ses faiblesses, de ses fantasmes, de ses phobies.
D’où ces figures de femmes extrêmes, nées d’un rêve ou d’un cauchemar : la magicienne Médée tuant ses enfants après l’abandon de Jason, la reine Cléopâtre se suicidant par dépit politique et pour s’unir dans l’au-delà avec Antoine, la noble Juliette plongée dans les affres de la passion avec son beau Roméo…
Les musiques romantiques qui dépeignent ces héroïnes sont parmi les plus saisissantes. Le drame gagne tout l’orchestre, qu’il soit ou non guidé par l’émotion d’une voix comme chez Berlioz. Plus près de notre époque, la philosophe Simone Weil incarne une autre figure féminine, à la fois moderne, morale et stoïque. Elle marque l’abandon complet des clichés anciens sur la femme pour faire défi nitivement admettre que cette dernière peut assumer une autre vision du monde.
Donnée ici en création, l’oeuvre de Florentine Mulsant (née en 1962) compte lui rendre un hommage vibrant, que l’on pressent déjà comme intime et universel.
Direction Enrique Mazzola
Mezzo-soprano Stéphanie d’Oustrac
Récitante Marina Hands
Médée - Ouverture, Luigi Cherubini
Cléopâtre - Scène lyrique pour mezzo-soprano, Hector Berlioz
Oratorio opus 39 sur Simone Weil, Création pour récitante et orchestre de Florentine Mulsant (musique) et Emmanuel Bourdieu (texte)
Roméo et Juliette, Piotr Ilyitch Tchaïkovski
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