Habité par le refus des faux-semblants, cru parfois, cash souvent, Martin Luminet fait planer la lucidité couperet de son spoken word impavide et mélodique : une électro cinématographique et cinglante, un télescopage entre le Biolay de À l'origine et la noirceur viciée d'Odezenne.
Il y a eu ce passage très remarqué lors des Francofolies de La Rochelle. Et Monstre, comme un accès à une authenticité personnelle autant qu'à la beauté. Un premier EP qui en cinq titres définissait une humeur à la fois batailleuse et fervente, honnête et inquiète.
Habité par le refus des faux-semblants, cru parfois, cash souvent, Martin Luminet fait planer la lucidité couperet de son spoken word impavide et mélodique : une électro cinématographique et cinglante, un télescopage entre le Biolay de À l'origine et la noirceur viciée d'Odezenne.
L'auteur-compositeur-interprète (et réalisateur de ses clips, eux aussi baignés d'un esthétisme incisif) a une conscience particulièrement aiguë de l'autre. Il embrasse ainsi un « nous » générationnel pour transfuser la lente agonie d'un Monde responsable de son propre infarctus. C'est un appel au sursaut et à ne pas courber l’échine. C’est l’uppercut salvateur d'un garçon à la sensibilité exacerbée qui a l'élégance de vibrer par le collectif.
Deuil(s), le premier album très remarqué de Martin Luminet est sorti le 17 février 2023.
120, bd Rochechouart 75018 Paris