Manteca (Saindoux)

Le Mans (72)
du 8 au 17 mars 2001

Manteca (Saindoux)

CLASSIQUE Terminé

Manteca, écrite en 1993, une des œuvres les plus courageuses de cette décennie, a été un des grands succès de la scène cubaine.

Présentation
Création en France de Manteca (Saindoux)
“Un huis clos à la dérive”
Un regard sur Manteca
Calendrier des représentations

Présentation

" Cuba alanguie attend, ralentie, dans des colonnes en ruines jaunes, en loques, en rouille, en poussière bleue écaillée d’Orient perdu... Cuba attend devant un vieux frigo soviétique en panne depuis le 24 mars 1983... Cuba attend dans sa prison caraïbe, dans son spendide isolement, la perle à part est sur le dos, comme toujours, incapable de se relever, de se débrouiller toute seule, elle attend ....” “Elle s’appelle cuba” Daniel Mermet

La Havane un soir de la Saint Sylvestre et de la fête de la Révolution. Deux frères et leur soeur dans le huis clos d’un petit appartement délabré. Fatras d’objets récupérés et entassés portant témoignage d’un espace de survie. Leur quotidien : faire face à la pénurie alimentaire. Leurs paroles : l’amour de leur pays étranglé et la conscience de la faillite d’une utopie. Un quatrième personnage : un cochon, trônant dans la salle de bain, élevé en cachette et qui prend de plus en plus de place
doit être sacrifié ce jour-là. Qui des trois le fera ?

Une pièce métaphorique, un humour décapant. Un texte qui fonctionne à double entente : l’hôte inhabituel, devenu envahissant, celui qu’il faut éliminer, n’est bien sûr pas celui qu’on croit....

Création en France de Manteca (Saindoux)

Manteca, écrite en 1993, une des œuvres les plus courageuses de cette décennie, a été un des grands succès de la scène cubaine.

La Havane, la veille du jour de l’an et de la Fête de la Révolution. Dans le huis clos d’un appartement délabré où vivent deux frères et leur sœur se déroule un nouveau rituel autour d’un personnage absent et omniprésent, dont l’identité est ambiguë, un porc totémisé qui incarne la survie. En attendant de passer à l’acte, puis à table, le trio ressasse leurs ratages, leurs frustrations, philosophe sur le monde qui change, sur la déroute du socialisme dans le “ici et maintenant” cubain, enterre les utopies et en invente d’autres, plus immédiates, vitales, comme l’utopie de l’abondance du saindoux.

“Le bonheur ne serait-il qu’une source éternellement jaillissante de saindoux ?”

Irène Sadowska-Guillon

“Un huis clos à la dérive”

Un bout d’appartement flotte tant bien que mal dans un espace vide, fragment de l’univers chaotique de deux hommes et d’une femme de la Havane, une embarcation soumise aux vents violents de l’histoire de leur pays et qui dérive sans carte et sans escale possible.

C’est l’histoire d’un naufrage. Celle de nos trois personnages, mais aussi celle d’une île : Cuba.

Un huis clos à ciel ouvert, radeau encombré d’objets hétéroclytes, rouillés, récupérés pour survivre sur lequel se jouent l’abandon et les désillusions. Un vieux portrait déchiré de Lénine sert de figure de proue.

Une ceinture de lumière cerne ce micro-espace. Un “embargo voyeur”, une prison dont la lumière capricieuse révèle l’invible et dissimule le visible.

Trois naufragés tragi-comiques tentent de nous interpeller. La dérision est la seule façon possible pour eux de nous dire la vérité et leur mal de vivre.

Et puis ce cochon caché dans leur salle de bain de fortune qui attend son heure et qui prend de plus en plus de place, au point de tout faire chavirer...

Didier Lastère - Jean-Louis Raynaud

Un regard sur Manteca

Je me souviens encore fortement de l’émotion que j’ai ressentie, un jour de 1993, avec un petit groupe, à la première lecture de Manteca ; texte sans doute le plus important d’Alberto Pedro.

Le suspens maintenu jusqu’à plus des deux tiers de l’oeuvre et l’ambiguïté confèrent à cette pièce une grande intensité dramatique...

Dans Manteca la défense du destin de la nation, comme condition sine qua non pour dépasser la crise, est vue depuis l’engagement - critique et contradictoire - de deux frères et une soeur, chacun à sa façon...

Il me semble que jamais le théâtre n’avait radiographié avec autant de crudité les positions et les réflexions de ces gens simples dont les médias ne se font jamais l’écho.

Alors que nous ne sommes pas encore remis complètement du choc de l’effondrement du “socialisme appliqué”, Alberto Pedro nous confronte soudain à la déclaration de principe d’un des personnages qui, passant de la rage à l’impuissance, répète : “Je suis communiste, communiste d’ici”...

La famille, un des motifs thématiques centraux de la dramaturgie cubaine, lieu immédiat des affections, apparaît comme une des ultimes valeurs sûres malgré son déchirement.

“Tant que la famille est unie le vent peut bien souffler tant qu’il veut”et “La vraie démocratie on la trouve seulement à la maison, chacun ses défauts, mais au moins on respecte les liens du sang”dit la soeur dans une bouffée d’individualisme féroce...

Espace vivant du débat collectif et mémoire d’une époque, Manteca est une des pièces phares du théâtre cubain contemporain.

Extraits d’une critique de Vivian Martinez Tabares, critique et théoricienne de théâtre cubain, directrice de la revue cubaine de Théâtre : Conjunto. Traduction André Delmas.

Calendrier des représentations

8, 9, 10, 11 et 15, 16, 17 mars 2001 au Théâtre Paul Scarron - Le Mans (72)
20 mars 2001 au Théâtre de l’Hôtel de Ville - Saint Barthélémy d’Anjou (49)
22 mars 2001 à l’Auditorium - Evron (53)
24 mars 2001 au Théâtre des Ursulines - Chateau Gontier (53)
27 mars 2001 au Théâtre Municipal - Laval (53)
29, 30 mars 2001 à la Salle Polyvalente - Villaines la Juhel (53)
27 avril 2001 au Théâtre - Fresnay sur Sarthe (72)
28 avril 2001 à la Salle Polyvalente - Gorron (53)

et dates à confirmer,
octobre 2001 au Festival Franco Ibérique et Latino Américain - Bayonne (64)
février 2002 à l’OARA - Bordeaux (33)

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Informations pratiques

Ephémère

Théâtre Paul Scarron - 8, place des Jacobins 72000 Le Mans

Spectacle terminé depuis le samedi 17 mars 2001

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Spectacle terminé depuis le samedi 17 mars 2001