Littlematchseller (Petite Marchande d'allumettes)

Clamart (92)
le 1 mars 2013
50 minutes

Littlematchseller (Petite Marchande d'allumettes)

Pour sa dernière création, Nicolas Liautard s’empare à nouveau d’un des contes traditionnels de notre enfance, celui de La petite fille aux allumettes, conte cruel dans lequel Andersen retrace les derniers instants d’une petite fille pauvre, un soir de Saint Sylvestre, qui meurt de froid et de faim au milieu des passants et dans l’indifférence générale. A partir de 7 ans.

A partir de 7 ans.

  • Préambule

Nous voulions, après Blanche Neige, prendre le temps de la recherche autour de la forme muette, prendre d’autres chemins, être plus ambitieux peut-être dans le travail plastique et sur le fond aussi. Blanche Neige a été imaginé, dessiné et joué très vite (quinze jours). Cette fois nous partirons d’un vieux document. Ce film minuscule (3 minutes) de James Williamson (1902), est la trame de la représentation. Nous développons telle et telle séquence, à la recherche d’un langage théâtral qui nous satisfasse. Probablement sans paroles, ou alors très peu. Avec une petite marchande qui a l’âge du personnage (entre 9 et 11 ans), une petite danseuse dans la neige qui meurt de froid. Après Le Nez (d’après Gogol) et Blanche Neige (conte traditionnel populaire), Littlematchseller - Petite Marchande d’Allumettes est le troisième spectacle muet de La Nouvelle Compagnie.

  • Travail de recherche autour de la forme muette et de l’onirisme visuel

Pour sa dernière création, Nicolas Liautard s’empare à nouveau d’un des contes traditionnels de notre enfance, celui de La petite fille aux allumettes, conte cruel dans lequel Andersen retrace les derniers instants d’une petite fille pauvre, un soir de Saint Sylvestre, qui meurt de froid et de faim au milieu des passants et dans l’indifférence générale.

La petite marchande de Nicolas Liautard est une petite marchande d’aujourd’hui : son commerce (illégal), elle le pratique dans les allées marchandes d’un grand Centre commercial, là où les rues mêmes sont à l’intérieur, où le dehors est dedans. Elle va y croiser ses habitants naturels, ses clients, mais aussi une multitude de fantasmes (êtres humains, animaux légendaires, esprits…).

Avec ce nouveau spectacle, la Nouvelle Compagnie poursuit ainsi son travail de recherche autour de la forme muette et de l’onirisme visuel.

Un beau spectacle qui ravira petits et grands.

  • Une oeuvre éminemment contemporaine

« On pourrait presque affirmer qu’il n’y a pas d’histoire, pas de développement dramatique, pas de nuances. La noirceur de ce conte qui finit on ne peut plus mal est absolue, on pense à Lars Von Trier, un autre Danois. Sur le papier, cela n’est pas une histoire pour les enfants et pourtant, depuis des générations cette histoire se raconte de mère en fille, de père en fils, grands-parents, enfants devenus parents, partout dans le monde. Elle est, en quelque sorte, patrimoine de l’humanité. La dureté du conte, cette évocation de la misère enfantine, a participé à la structuration psychique, émotionnelle de l’enfant, elle a renforcé le lien parental. Petit, je ne voulais pas que l’on me raconte une autre histoire que celle de la marchande d’allumettes, j’ai du l’entendre mille fois. Toujours lue par ma grand-mère qui savait y apporter les variations nécessaires, elle était brodeuse, peut-être est-ce une explication ? Alors à mon tour je veux broder autour de cette marchande d’allumettes, enfanter des images, des silences, des sons, arrêter le temps, offrir des musiques, des formes, des couleurs, des mouvements, des souffles, des pensées autour de cette fable sociale.

Dans un monde où la langue a disparu, une petite fille exhale son dernier souffle dans l’indifférence générale. Dans un univers glacial où l’on est contraint de se recroqueviller dans un coin minuscule de soi-même, l’enfant pourra contempler au-delà des fenêtres, les préparatifs de la Saint-Sylvestre. Mais n’est ce pas cela dans le fond : la disparition de la langue, qui constitue la catastrophe ultime ? La disparition du logos qui assurait le partage de l’expérience. La petite fille aux allumettes est pour moi, l’une des oeuvres populaires les plus dérangeantes du 20ème siècle. Elle dérange tout autant au 21ème. Que ce soit une oeuvre associée à l’enfance, et que chacun d’entre nous en ait une expérience intime, n’est pas sa caractéristique la moins remarquable. La simplicité de sa forme et sa brièveté me fascinent, sa noirceur me sidère. Pour tout cela, La petite fille aux allumettes est une oeuvre éminemment contemporaine. Il ne s’agit en tout et pour tout que de quelques lignes. »

Nicolas Liautard

  • Espaces de jeu

C’est en décortiquant une boîte d’allumettes que nous avons imaginé les espaces de jeu. Un grand et long couloir en bois clair, dans lequel évolue la petite fille. L’espace du réel : la rue, le centre commercial. Le long d’une immense paroi noire. Au travers de ce mur, par-delà une membrane de plastique, une grande pièce blanche dans laquelle auront lieu les visions de la petite fille. Le spectateur regarde la petite fille qui regarde les apparitions dans la boîte. Nietzsche nous décrit ce dispositif dans sa Naissance de la tragédie. Le spectateur regarde le choeur, qui regarde les acteurs. Cela a à voir.

Entre le spectateur et la petite fille, une paroi de plastique transparent. Devant cette grande pièce blanche, la petite fille a mis en place son petit étal, à la sauvette. D’abord dans la rue, puis dans les allées d’un grand centre commercial. Consommateurs, vigiles, agents d’entretien. Froid terrible. Puis il
y aura les visions, au rythme des allumettes craquées. D’abord visions liées aux frustrations : nourriture, jouets, famille heureuse, chaleur, visions de Noël, puis visions de plus en plus délirantes : cosmos, présences animales, visions organico-microscopiques, présences lumineuses. Puis apparition de la grand-mère et passage de l’autre côté de la paroi pour un ailleurs.

  • La presse

« Nicolas Liautard, Directeur de La Nouvelle Compagnie, met en scène une fascinante et poignante Petite marchande d’allumettes. (...) Sans parole – ou presque – mais visuel et sonore, son mode de théâtralisation plastique ouvre un nouvel espace d’expérience conçu pour libérer les puissances de l’imagination. » Marie-Emmanuelle Galfré, La Terrasse, 18 décembre 2012

« Nicolas Liautard offre au sombre conte d'Andersen, La Petite Marchande d'allumettes, un théâtre visuel comme un écrin muet.(...) Avec une grande finesse et une simplicité dans l'évocation du drame, une alternance de pur silence et de création sonore saisissante, cette Little Match Seller est tout à la fois éblouissante et émouvante. » Françoise Sabatier-Morel, Télérama TTT

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22, rue Paul Vaillant-Couturier 92140 Clamart
Spectacle terminé depuis le vendredi 1er mars 2013

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