Les souvenirs de la dame en noir

Paris 19e
du 22 octobre au 9 novembre 2003

Les souvenirs de la dame en noir

« C’est une voix de femme qui a mal, une voix qui subit et qui parle pour se délivrer, une voix qui parle pendant une heure de ses souvenirs , et qui voudrait que tout s’efface. Cette voix ne dénonce pas, surtout pas…Elle se libère. »

« C’est une voix de femme qui a mal, une voix qui subit et qui parle pour se délivrer, une voix qui parle pendant une heure de ses souvenirs , et qui voudrait que tout s’efface. Cette voix ne dénonce pas, surtout pas… Elle se libère. »

« Alors ? C’est parti de quoi ? Des yeux bleus d’Alain Delon… Il faut bien que ça parte de quelque part ! Voilà qu’à douze ans, mes yeux qui étaient jusque là “pudiques“ furent “déviergés“ par le regard bleu et ténébreux d’Alain Delon. Le rêve commence, je veux être comédienne, je veux être actrice, je veux qu’Alain Delon me baise la main comme il sait si bien faire à l’écran. Comment faire ? Attendre de pouvoir dire à mes parents, je veux faire du théâtre.

Sept ans après, le sort en a décidé, je perds mes parents, j’arrête mes études faute d’argent pour les payer, donc je peux concrétiser mon rêve… J’atterris à Toubab Diallo (Sénégal) chez un grand monsieur, Gérard Chenet, qui m’initie au théâtre. Antigone, Sécheresse (de G. Chenet) et plusieurs créations (danses indiennes, clown…) et puis et puis quatre années après me voici en France, conservatoire d’Avignon, découverte… Classiques, contemporains, histoire du théâtre. Ah oui, il faut connaître la vie d’un auteur avant de jouer son œuvre, les choses se corsent, se sérieurisent, adieu les R que je roulais naïvement (quoique), bonjour la diction, la distance, adieu l’exagération mimique, bonjour l’intégration théâtrale, la langue française est assez complexe mais si belle, si malléable. Moi, jeune sénégalaise qui bien que parlant français a toujours communiqué en wolof, le français me plaît, je veux le défier, je veux écrire mon propre spectacle !

Après mes trois ans au Conservatoire, voici le moment tant attendu… Pouvoir enfin m’exprimer, vomir le trop plein de choses en moi, parler des sujets qui m’oppressent, l’excision, l’avortement en Afrique et toutes ces croyances irrationnelles. Me donner la voix, la mienne de voix, qui n’a plus douze ans, une voix qu’on pourrait dire déracinée mais qui ne l’est pas pour autant. C’est une voix de femme qui a mal… »

Maïmouna Gueye

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Spectacle terminé depuis le dimanche 9 novembre 2003

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