Les chaussettes - Opus 124

Enghien-les-Bains (95)
le 19 décembre 2008
1h30

Les chaussettes - Opus 124

Deux acteurs répètent un numéro de clowns, et passent finalement leur temps à s’écharper. Deux individus que tout oppose vont peu à peu apprendre à se connaître, s’apprécier, s’aimer. Drôle et émouvant, sensible et féroce, un bras de fer inattendu entre deux monstres sacrés du théâtre, Michel Galabru et Gérard Desarthe.

Molière 2008 du comédien : Michel Galabru.

Incroyable face à face entre deux monstres sacrés
Valse hésitation
La presse

  • Incroyable face à face entre deux monstres sacrés

Deux acteurs répètent un numéro de clowns, et passent finalement leur temps à s’écharper. Une histoire de chaussettes trouées va mettre le feu aux poudres. Deux individus que tout oppose vont peu à peu apprendre à se connaître, s’apprécier, s’aimer.

Drôle et émouvant, sensible et féroce, un bras de fer inattendu. Un incroyable face à face. La rencontre de deux monstres sacrés. Une grande vedette populaire face à la figure emblématique du théâtre public. La truculence, l’extraordinaire drôlerie de Galabru, face à l’intelligence aigüe de Desarthe.

  • Valse hésitation

Deux clowns. Avec nez rouges, et costumes colorés. Deux clowns. Ou plutôt, deux acteurs en répétition qui s’essayent - sans trop bien y parvenir - à un numéro de clowns. Deux individus, réunis par les circonstances, tentent de s’accorder pour initier un projet. Ce sont des comédiens, des gens du spectacle, mais ce pourrait être n’importe qui d’autre, choisi dans n’importe quelle autre profession. Ce sont des individus pour qui l’heure de la retraite n’est pas encore définitivement sonnée, des êtres mus par un désir de retour à la lumière, un désir d’exister, un désir de vie…

Mais au delà de leur particularisme professionnel, les protagonistes de cette pièce se constituent en personnages au travers desquels chacun doit pouvoir se retrouver. Ils représentent peut-être les dualités que chacun porte en lui : contradiction entre l’être et le paraître, entre le bon et le mauvais, le refus des autres et la peur de la solitude, soumission et bravade, etc.… Les efforts des deux personnages sont, à cet égard, louables et attendrissants; touchants aussi, parce que sûrement vains au bout du compte. Car comment balayer d’un revers de main nos petits conforts comportementaux : flagornerie, superficialités, hypocrisies, lâchetés, etc.

Ainsi, il nous sera donné d’assister à une valse hésitation, un pas de deux, une étrange avancée l’un vers l’autre de deux individus que tout oppose et qui, de découvertes en découvertes, à la dérobade le plus souvent, vont apprendre à se connaître, s’apprécier, et peut-être même à s’aimer.

Valse hésitation parce que lorsque l’on a atteint l’âge d’avoir acquis quelques vagues certitudes ce n’est sûrement pas si simple de laisser s’ébranler ses convictions.

Valse hésitation, car quand enfin l’un des deux personnages ose tendre la main, l’autre lui tape sur les doigts. Et inversement. Et il leur faudra se faire tour à tour taureau et torero pour trouver peu à peu la faille de la carapace, soulever un coin du voile, et abandonner le réflexe de piquetage de poulailler, pour pouvoir baisser la garde et ainsi sereinement, jauger l’autre sans juger, accorder prudemment sa confiance pour pouvoir enfin écouter, apprécier, s’épancher à son tour, et se confier… et échanger…

Nos deux protagonistes, “Verdier” et “Brémont”, tentent de monter un récital poétique, assorti de numéros de clowns musicaux. Mais si la musique et ses évidentes harmonies va peu à peu aider les personnages à “s’accorder”, l’idée du numéro de clowns va les diviser, les mettre sous tension, et marquer leur désaccord.

Le moindre détail comportemental, ou la moindre prise de position, mettra le doute dans l’esprit de l’autre. D’interpellations en interrogations d’affrontements en relâchement, et de confidences en aveux, Brémont et Verdier vont se découvrir peu à peu… se révéler l’un à l’autre… et vivre devant nous l’histoire d’une amitié naissante, d’une amitié forte et durable parce que construite sur la contradiction et l’acceptation de la réalité de l’autre.

L’action se déroule dans un théâtre. Sur le plateau nu, désordonné, encombré, comme en jachère, tel que peut l’être, entre deux spectacles, n’importe quel plateau de théâtre. Peu à peu, au fil des tableaux, l’espace s’organise. Le capharnaüm, va, petit à petit, faire place à un ordre spécifique : celui de l’obligation de représentation (ou de l’audition, ce qui, dans l’esprit, revient au même). En corollaire, les rapports, rêches et arides, des deux protagonistes antagonistes, vont s’adoucir. Une certaine codification de leurs rapports va s’induire, puis la compréhension va s’insinuer, et l’acceptation, donc le respect, va lentement s’imposer.

Car qui sont ils, au fond, ces deux clowns que tout oppose?… Des hommes, tout simplement. Des hommes et leurs contradictions, leur faiblesses et leur cruauté… et leur tendresse, aussi… Les deux faces d’un même personnage, peut-être. Deux faces à la fois parfaitement dissemblables et totalement identiques… Des hommes, quoi… tout simplement, des hommes… vaniteux et dérisoires… Des clowns, quoi… Des clowns…

Daniel Colas

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  • La presse

« Un duo-duel de maîtres sur fond de répertoire poétique. » Libération

« Michel Galabru est formidable. C’est drôle, triste et tendre. » Le Figaro Magazine

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Sélection d’avis du public

Les chaussettes - Opus 124 Le 25 novembre 2007 à 22h14

Deux grands acteurs au service d'une pièce très mélancolique. Quel merveilleux acteur ce Michel Galabru qui sait jouer tous les répertoires,... et émouvoir. Mais qui en aurait douté ? Bravo à France Culture d'avoir, il y a peu, consacré une semaine à M. Galabru (5 entretiens et le Roi Lear). Monsieur Galabru, encore MERCI pour tous les plaisirs que vous nous avez offerts.

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Les chaussettes - Opus 124 Le 25 novembre 2007 à 22h14

Deux grands acteurs au service d'une pièce très mélancolique. Quel merveilleux acteur ce Michel Galabru qui sait jouer tous les répertoires,... et émouvoir. Mais qui en aurait douté ? Bravo à France Culture d'avoir, il y a peu, consacré une semaine à M. Galabru (5 entretiens et le Roi Lear). Monsieur Galabru, encore MERCI pour tous les plaisirs que vous nous avez offerts.

Informations pratiques

Théâtre du Casino d'Enghien

3 Bd de Ceinture 95880 Enghien-les-Bains

À l'italienne Accès handicapé (sous conditions) Grand Paris Val d'Oise Vestiaire
  • Bus : Casino à 107 m, Gare d'Enghien-les-Bains à 400 m
  • Transilien : Enghien-les-Bains à 413 m
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Théâtre du Casino d'Enghien
3 Bd de Ceinture 95880 Enghien-les-Bains
Spectacle terminé depuis le vendredi 19 décembre 2008

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