
Créés en 1998 les Spectacles Sauvages ont marqué l’histoire du studio Le Regard du Cygne. Cet espace de liberté expérimentale a permis à de nombreux danseurs une visibilité qui témoigna d’un foisonnement et de toute une diversité chorégraphique.
Dix ans après, les Spectacles Sauvages deviennent Les sauvages. Le concept reste à peu prés le même, une formule toujours ludique et surprenante, toujours composée de formes courtes en danse contemporaine et avec la contrainte d’une technique minimum, la même pour tous.
Mais désormais, parmi nos découvertes, nous vous proposerons une sélection mêlant jeunes artistes en devenir, artistes confirmés ou amateurs éclairés. Ce qui les rassemble c'est leur prise de risques, l’état permanent de leur recherche.
Les sauvages auront à chaque fois lieu sur deux jours avec deux programmes différents présentés en après-midi et en soirée afin d’être vus aussi bien des professionnels, que des scolaires et du grand public...
Une occasion rare de découvertes et d’échanges de savoir entre artistes, public et professionnels.
Parfois Les sauvages seront l’objet de thématiques rassembleuses ou l’occasion de renforcer nos liens avec des partenaires, comme avec le concours Rosalia Chladek qui y présentera ses lauréats.
Programme du Jeudi 13 Mars - 15h00 et 19h30
Programme du Vendredi 14 Mars - 15h00 et 19h30 (Spécial musique et danse)
Programme du Jeudi 15 Mai - 15h00 et 19h30
Programme du Vendredi 16 Mai - 15h00 et 19h30
Cie Kpish - Lame Sœur
Alice et Lucien vivent ensemble depuis longtemps, depuis toujours. Mais leur vie d'une apparente banalité cache un secret…
Elle : Aurélie Mériel. Lui : Romans Suarez-Pazos. Mise en scène : Corinne Debonnière. Chorégraphie : Camille Dantou.
Deux femmes se préparent à des rituels sans âge. Petites filles savantes ou diables, elles tricotent le temps et la surface des mots.
Cie du Petit Côté - A un fil
Projet en cours. En laissant sortir le souffle et la voix, ce projet rend perceptible et audible la musicalité du geste propre à chaque danseur, son « onomatopée intérieure ». Conception : Laurence Pagès. Interprétation : Nicole Klein, Laurence Pagès.
« La plupart du temps, les animaux sont tristes. Or, lorsqu'un homme éprouve une grande affliction, parce qu'il a senti la réalité des choses, lorsque cela le rend vraiment triste, alors, il ressemble toujours un peu à un animal. Il paraît morose, mais il est plus vrai et plus beau qu'en d'autres circonstances.... » Hermann Hesse.
Danse/chorégraphie : Eva Klimackova, Constantin Leu. Musique : Aramis Mazer.
Questionner l'incapacité de la représentation comme parti-pris. Rester dans la chair transparente de l'instant... pour se rapprocher de la mort. Musique et danse se fondent, sans dépendances ni hiérarchies.
Danse : Ana Eulate. Violoncelle : Frances Bartlett. Partition musicale de Peter Sculthorpe, “Requiem for cello alone”.
Cie One Step, Elsa Wolliaston & Jean Yves Colson - Les amants
C’est de l’amour dont il s’agit car, l’amour c’est l’inconnu. Il peut amener à se perdre, à frôler la folie s’il ne se résout pas à se réconcilier avec lui-même et à accepter ses contradictions. Chorégraphie Elsa Wolliaston. Intèrpretes : Sandra Moens et Julien Béramis. Musique : Jean-Yves Colson.
Ce travail s'organise comme une respiration qui s'amplifie, se compose et se décompose dans une danse/musique enivrante. Interprètes : E. Commenges, E. Buestel, M. Doiret, G. Dupuy
Cie Petit-Phar - Nuances#3 : Vois où je vis. Extrait
« Vois où je vis » questionne l'être Jazz dans un corps urbain. Danseurs et musicien se retrouvent dans un forum mêlant Temps, Sens, Croisements qui mobilise leurs tensions et leur attention... avec un rythme porté par un souffle jazz. Pièces pour 4 interprètes : Hubert Petit-Phar, Delphine Cammal, Sylvie Duchesne, Emily Kipp et un musicien : Jean-Luc Bernard.
Phénomène dansé pour 5 performeurs et 1 musicien - Extrait de La Lune - création 2007/2008 en cours. La Lune est un jeu sur la frontière entre la contrainte d’un système scandé, tournant, obsédant et la libération cathartique du corps. Proposition Chorégraphique : Agnès Butet. Danse : Alice Roland, Laurence Gillet, Emmanuel Siret, Grégory Bonnault et Agnès Butet. Musique : David Metzner.
Dans cette matrice du son et du geste, deux interprètes rejouent une version affectée de la boîte à musique. De ce couple qui ne relève pas de l’évidence, naît une relation parasitée entre la déformation et la contrainte non orientées. Chorégraphe/Interprète : Sabrina Mergey, Compositeur/Interprète : Jean-Charles Schwartzmann
Échanges sibyllins entre des pas, une voix et un pianiste. De communions en éloignements, des poésies qui se conjuguent dans une danse-concert(ée). Chant/Danse : Patricia Nagera. Piano/Compositions : Zool Fleischer.
Emilie Wallyn & Catherine Chatelain - Pour Suite
Une rencontre violoncelle baroque et danse contemporaine à travers une suite de Bach. Tenter de faire prendre corps. Quelles libertés nous autoriserons-nous l'une comme l'autre avec cette musique tellement entendue, tellement énorme! Avec entre nous cet objet, vivant! La respiration du musicien côtoie celle du danseur. Se confondent-elles ? Où se posent nos regards ? Nous verrons-nous ? Nous entendrons-nous ? Nous toucherons-nous ? Tenter de faire naître un espace. Être déplacées.
Conception et interprétation : Emilie Wallyn, violoncelle et Catherine Chatelain, danse. Durée : 20mn environ.
Cie Minna No Project - Contre Toi
Chorégraphie & interprétation : Marine Combrade et Carl Harrison.
Contre Toi prend sa source dans l'exploration des différentes étapes d'une relation depuis la rencontre et la séduction jusqu'au moment où la vie à deux n'est plus qu'une pénible routine. Dans la vie, l'amour n'est pas toujours au centre de nos préoccupations et le couple prend plus ou moins de place dans la vie des personnes. Les affres de la passion première passées, il est facile de tomber dans des habitudes de vie qui tendent à dévaluer l'amour au sein du couple. La routine nourrit les rancœurs et les petits différends longtemps acceptés deviennent alors insupportables.
Ce duo retraverse ces différents moments de la vie d'un couple. Parce qu'une relation n'évolue pas de manière linéaire, la pièce est structurée comme un collage qui marque « le flux et le reflux » d'affection. La danse, entre tendresse et violence, est construite à partir de l'état émotionnel des personnages et d'une analyse du langage corporel en situation.
Ainsi, la pièce balance constamment entre des moments de comédie légère et d'autres plus noirs, de doutes et de ressentiment. La présence des textes et d'une certaine théâtralité renforce l'atmosphère créée par la danse et des liens d'une intime compréhension se tissent alors entre le public et les performers.
Olivier Bioret - Face B
2e prix du concours Rosalia Chladek 2007. Poursuivant la mise à jour d'un langage le plus autonome possible pour la danse, Face B est un essai de création chorégraphique à motivation spatiale et géographique.
Interprètes : Aurélie Berland, Olivier Bioret, Sylvain Decloitre, Nicolas Diguet, Emmanuelle Grach.
Cie Limbes danse Corps Froissés extrait
Chorégraphe : Jacquette de Bussac. Avec la collaboration des interprètes : Frédérique Neau et Claire Sauvajon. Musique: Christophe Demarthe
La danse, avec le temps, ça ne passe pas: pourtant l'envie est différente et mon corps est différent. Alors que faire de ce temps qui échappe, de cette histoire de corps, d'énergie, de mémoire, de traces, avec cette vulnérabilité qui chaque jour me rappelle que le temps, oui, a passé et continue de passer.
C'est ce qui m'échappe qui m'intéresse, et aussi ce qui me remplie: l'expérience de la maturité qui me permet de trouver le geste juste, mais aussi le deuil d'un corps invincible, la perte d'une certaine urgence... Le désir est toujours présent, avec le poids des blessures et de la fatigue, avec lesquelles il faut composer. J'ai souhaité construire cette écriture avec deux interprètes de ma génération,
Frédérique Neau et Claire Sauvajon, afin de confronter nos expériences, nos postures de femmes et de danseuses dans ce temps présent. Elles ont partagé leurs vécus, leurs parcours, leurs fragilités et leurs plaisir toujours vivace de danser à travers la recherche proposée...
Le travail d'écriture s'est nourri des improvisations, et construit sur le contraste riche et harmonieux de deux personnalités au parcours varié et passionnant. Cette complicité et cette générosité des interprètes sont le fondement essentiel de cette démarche chorégraphique.
Le projet chorégraphique Corps froissés a reçu le soutien du centre de développement chorégraphique du Val de Marne/Biennale Nationale de Danse pour une résidence studio en novembre 2007.
Cie Omnibus (Création en cours)
"La mémoire des livres est une mémoire bourgeonnante, étrangement multipliée parce que chacun de ses éléments est lui-même un petit monde toujours en puissance d'éclosion". Julien Gracq.
Ausculter la rumeur qui bruisse entre les lignes, entre les pages, en corps à corps avec ces étranges compagnons... en voyage !
Chorégraphes & interprètes : Claire Malchrowicz, Lionel Rougerie
Cie de la Mentira - Tout va bien
« Le fait moderne, c'est que nous ne croyons plus en ce monde. Nous ne croyons même pas aux événements qui nous arrivent, l'amour, la mort, comme s'ils ne nous concernaient qu'à moitié. Ce n'est pas nous qui faisons du cinéma, c'est le monde qui nous apparaît comme un mauvais film... » Deleuze
L’impassible habitude face à des étranges réalités. La réalité au-delà de la réalité. La réalité fiction. Des images du réel, des fictions pour autant. Une réalité non – croyable. Réalité qui n’est qu’une mauvaise image. Image non-croyable, in-croyable ? Elle est où, la réalité ?
Quelles fictions ? Quelles narrations ? Quelle danse impassible devant l’écran ? Qui danse impassible devant l’écran ? Qui danse impassible devant cette réalité non-croyable ?
Chorégraphie : Leonardo Montecchia
Musique : François Ceccaldi
Dramaturgie : Tamara Saphir
Lumières : Guillaume Klein
Interprètes : Gabriela Montes et Leonardo Montecchia
La Compagnie de la Mentira est soutenue par la DRAC Languedoc-Roussillon, le Conseil Régionale Languedoc-Roussillon, le Conseil Générale de l’Hérault et la Mairie de Montpellier.
Timothé Chaumont & Alexis Sadefo - La dernière danse
3e prix du concours Rosalia Chladek 2007.
Quand deux personnes en rupture totale avec la société et ses lois, se retrouvent dans le seul espace qu’il leur est encore toléré, comment font-elles pour évoluer ? Proximité, rapport de force, dominant, dominé, maître, esclave, l’homme devient-il un loup pour l’homme ? Nos personnages vont passer par ces différentes émotions et nous plonger alors dans une réflexion sur les liens qui peuvent se créer entre les hommes quand ils ne leur reste plus rien, plus rien d’autre que leur amour propre et leur dignité. Solidarité ou chacun pour soi ?
Danseurs/Chorégraphes : Timothé Chaumont, Alexis Sadefo.
Mise en scène : Jean-Pierre Keclard.
Suzon Holzer - Carnet d’esquisses
"C'est en feuilletant d'anciens carnets pleins d'idées, d'images, de thèmes qui m'ont traversé la tête et auxquels j'ai quelquefois prêté attention sans jamais leur donner corps, qu'aujourd'hui je suis tentée d'en choisir quelques uns et de les esquisser librement."
Musique : Eric Satie.
Peter Witrak - Etude n°1
Un chorégraphe et un compositeur tentent de créer une oeuvre en évitant toute hiérarchie entre le son et le mouvement. On ne cherche pas un parallélisme mais plutôt une relation extrêmement attentive, comme deux peintres de chaque côté d'une toile transparente en train de peindre simultanément.
Chorégraphe et interprète : Peter Witrak
Compositeur : Matthew Smith
Cie Les Emma Jupe
Mots, gestes, notes, présences. À partir d'un texte comme source d'inspiration commune, quatre imaginaires s'entrechoquent vers une alchimie de l'instant.
Interprètes : Marika Rizzi, Jean-Philippe Costes Muscat (danse), Simonetta Parisi, Christophe Delerce (musique).
210, rue de Belleville 75020 Paris