Voici l’histoire de Monsieur Dézert, histoire bien courte contenue dans le seul nom de cet homme. Comme dirait l’autre : « Il vadrouille dans ces jours comme une putain dans un monde sans trottoirs ». Oscillant en ce début de XXe siècle entre l’expérience de la grande ville et la béance qu’elle produit chez ceux qui la peuplent.
Histoire d’un homme, employé dans un quelconque ministère, qui n’a d’autre ambition que de vivre pleinement ses dimanches. Dimanche, jour d’aventures par excellence, protégé par l’article 2 de la loi du 13 juillet 1906 qui garantit à chacun de pouvoir faire comme tout le monde.
Monsieur Dézert est un clown, de ceux qu’il est agréable de voir dans la situation la plus désastreuse possible. La plus morne aussi. En bon lunaire, il attend que la mort le conduise vers de nouvelles aventures.
Cette création est librement inspirée de la nouvelle Les dimanches de Jean Dézert de Jean de Mirmont. En 1914, avant de mourir dans les tranchées de la première guerre mondiale, alors âgé de 27 ans, il écrit une courte nouvelle sur, dit-il, rien.
« Grâce à ses métamorphoses clownesques, le comédien dit non seulement la désolation du anti-héros de Jean de La Ville de Mirmont, mais aussi le chagrin de ceux qui s’acharnent à en donner une représentation. Sous ses allures naïves, presque enfantines, Les Dimanches de Monsieur Dézert questionne ce qu’il y a d’insensé dans le geste artistique. » Anaïs Heluin, sceneweb, 26 décembre 2019
« Ces « Dimanches » se croquent comme une friandise légère, saupoudrée d’une poésie absurde où le corps dessine un personnage attachant et burlesque... » Le Télégramme
« Un bijou poétique et scénique, joyeusement absurde et terriblement émouvant. (...) Un spectacle hors du temps duquel on ressort comme flottant sur un petit nuage, chargé d’autant de beautés que de lourdes réalités… » Claire Bonnot, Apartés
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