Le nez en l'air

Avec ses mots cinglants et ses mots de velours, avec sa taille de petite fille et sa grandeur de femme rayonnante, avec sa voix unique et ses grands yeux bleus, Michèle Bernard retrouve le public avec son nouveau spectacle.

Ecriture, mélodies, interprétation, tout sonne accompli. Saltimbanque, théâtreuse, folle de chanson, elle joue de l’accordéon, instrument faussement simple grâce auquel elle bâtit des chansons philosophiques aux allures de rengaine populaire. Ses textes sont de petites merveilles de générosité, d’humanité et d’humour.

On pourrait longuement parler de la rondeur des mélodies, de l’élan simple et sincère des textes, de la finesse des musiciens mais c’est la voix, d’abord, qu’on a envie de raconter. Cette voix, claire et fluide si riche d’expressions et de suggestions qui sait ce que les crieurs de variétés ont oublié depuis longtemps : le plein et le délié, l’ombre et la lumière, la force et la fragilité.