Le chant d'Essyllt

La légende de Tristan et Iseut s'est épurée au fil des siècles au point de dénaturer le propos au profit d'une dramaturgie resserrée autour de la passion amoureuse impossible. Voulant revenir aux sources, la Compagnie Amoros et Augustin a plongé aux racines des personnages, qui n'existent plus "qu'à l'état d'empreintes" dans la mémoire collective européenne.

Ne reniant rien de la tradition du théâtre d'ombre, ils ont fait appel aux techniques les plus modernes pour l'accompagner : vidéo, amplification du son… et se sont servi d'une immense toile pour faire évoluer les personnages de cette histoire épique. Amoros et Augustin nous entraîne dans une succession d'images qui créée une véritable magie, d'autant plus que les jeux de lumière creusent l'espace scénique, allument les couleurs, donnent aux figures un relief étonnant. Le spectateur est envoûté, suspend son souffle, souffre de ces amours interdites, tremble des dangers que courent Tristan et Iseut…

Tristan, fait l'admiration de tous à la cour du Roi Marc tant il est brave et sait jouer de la harpe. On lui confie alors la mission de ramener en Cornouailles, Iseut la Blonde d'Irlande, la seule femme que le Roi Marc consente à épouser. Ayant appris que Tristan avait tué son père cette dernière se refuse au mariage, sa mère obtient qu'elle pardonne et lui remet un philtre qui l'unira amoureusement au Roi Marc. Mais par une fatale erreur Tristan et Iseut boivent le philtre d'amour qui les enchaînera jusqu'à la mort. Malgré les noces de Marc et Iseut, ils se verront en cachette. Dénoncés, ils se séparent, Iseut rejoint la cour, Tristan part en exil en Bretagne, où il sera mortellement blessé. Il demande à revoir Iseut, mais désespéré de sa venue il se laisse mourir. Cette dernière ne s'en remet pas et meurt peu de temps après. De leur tombe vont surgir deux arbres qui s'entrelaceront.