Marthe Richard, « la veuve qui clôt », affabulatrice notoire, cherche comment se raconter à elle-même sa propre vie tellement glorifiée ou salie par d’autres, selon les besoins de la cause.
1945, au sortir de la guerre, le pays est à reconstruire. Toutes les premières nécessités manquent : manger, boire, se réchauffer, s’éclairer, se retrouver dans la chaleur du foyer.
Le foyer, il s’agit bien de cela. Les hommes ne sont pas rentrés du front, enfin pas tous ! Les femmes sont encore seules, enfin pas toutes. L’absence et la peur. Chacun a trouvé du réconfort dans d’autres lits, dans d’autres corps ! C’est le bordel !
Le bordel, il s’agit bien de cela. Le bordel ou le lit conjugal ? Le bordel et le lit conjugal ? Le bordel faute de lit conjugal ?
Marthe Richard espérait-elle déplacer « le bordel » dans les foyers en devenant « la veuve qui clôt » les maisons closes ? !
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