
Comme Molière, Offenbach m'a accompagné tout au long de ma carrière.
Comme Molière, il est un maître pour tout saltimbanque qui se respecte.
J'ai monté plusieurs fois la Périchole aussi bien au théâtre qu'à l'opéra.
Une histoire de saltimbanques, justement, qui voudraient vivre libres mais dépendent du
pouvoir pour tout simplement manger.
Nous n'avons pas voulu, pour cette version présentée au Théâtre National de Chaillot,
jouer la partition originale ; un théâtre n'a pas les moyens de se payer un grand
orchestre. Nous avons donc préféré, avec Gérard Daguerre, mon complice, adapter la
Périchole en comédie musicale d'aujourd'hui, avec un petit "combo" de
musiciens qui swinguent.
Les mélodies d'Offenbach s'y prêtent parfaitement. Car le grand Jacques était un
"swingueur" devant l'éternel, comme Mozart et Rossini.
Et puis, comme le dit si bien Piquillo: "C'est pas parce qu'on est pauvre qu'il faut
arrêter de chanter !..."
Jérôme Savary
La Périchole
Tu n'es pas beau, tu n'es pas riche,
Tu manques tout à fait d'esprit ;
Tes gestes sont ceux d'un godiche,
D'un saltimbanque dont on rit.
Le talent, c'est une autre affaire :
Tu n'en as guère, de talent..
De ce qu'on doit avoir pour plaire
Tu n'as presque rien, et pourtant...
Piquillo
Et pourtant?
La Périchole
Je t'adore, brigand, j'ai honte de l'avouer ;
Je t'adore et ne puis vivre sans t'adorer
Cette mise en scène, enlevée et rythmée, donne à plaisir la joie de profiter du texte et des chants dans une excellente humeur. Les costumes comme la mise en scène sont à voir.
Pour 1 Notes
Cette mise en scène, enlevée et rythmée, donne à plaisir la joie de profiter du texte et des chants dans une excellente humeur. Les costumes comme la mise en scène sont à voir.
1, Place du Trocadéro 75016 Paris