La comédie de la comédie

Paris 20e
du 10 octobre au 2 novembre 2007
1h35

La comédie de la comédie

Un coffre. Quatre comédiens. Quatre parodies, quatre variations sur le théâtre poussées jusqu'à l'absurde. Un spectacle burlesque, poétique et musical, comme une rencontre entre Tardieu, Miró et Chaplin !
  • Quatre variations sur le théâtre

Un coffre. Quatre comédiens. Quatre variations sur le théâtre poussées jusqu'à l'absurde... Un spectacle burlesque, poétique et musical, comme une rencontre entre Tardieu, Miró et Chaplin !

Par la Compagnie Marizibill.

  • Notes

Au cours d'un même spectacle, avec les mêmes éléments de décor, quatre comédiens vont jouer quatre théâtres différents, comme une troupe qui s'essaierait à des variations sur son art. Les quatre pièces qui composent le spectacle sont tirées du recueil La comédie de la comédie. Chacune s'attache à un procédé théâtral, qu'elle pousse jusqu'à l'absurde :

Il y avait foule au manoir… ou les monologues, dans laquelle on a l'illusion de suivre une rocambolesque intrigue mêlant une foule de personnages, qui pourtant n'échangent pas une parole entre eux, puisqu'on n'en verra jamais qu'un seul en scène à la fois…

Oswald et Zénaïde… ou les apartés, dans laquelle les personnages, tels des infirmes de la communication, ne s'adressent que des banalités laconiques, mais livrent au public leurs états d'âme en des apartés fiévreux…

Eux seuls le savent… ou les mystères du drame bourgeois, dans laquelle des personnages se disputent, s'aiment et se déchirent avec une grande conviction, au milieu d'un drame dont les mobiles et le sens échappent totalement à notre compréhension…
« La mort et le médecin… ou l'enfance du théâtre », dans laquelle les comédiens jouent avec sérieux des situations et des répliques fantaisistes, qui seraient nées de l'imagination d'un enfant…

En regroupant ces quatre pièces autour du thème du théâtre, et en les reliant entre elles par des poèmes, l’envie était aussi d'en faire un spectacle ayant une unité, un style, une personnalité, et non pas une simple suite de pièces, un "florilège Jean Tardieu", dont l'auteur serait le seul lien.

Comme le dit l'auteur, ces pièces « ont pour commun dessein d'échapper soit délibérément soit insensiblement au "réalisme" pour partir en quête d'une autre vérité que l'on a bien voulu appeler "poétique" ». Ici, elles ne sont donc pas fixées dans une époque donnée. Au contraire, le décalage est créé d'emblée par une esthétique stylisée et intemporelle, inspirée plus particulièrement par les couleurs et les géométries de Joan Miró, dont la démarche picturale est d’une certaine manière cousine de celle de Tardieu en littérature.

Le Décor est donc une création originale : un grand coffre à la forme excentrique en est l'élément quasi unique, le point central autour duquel s'articule le spectacle. Il est un lien entre toutes les pièces. Servant à tous les usages (siège, placard, cachette, orgue de barbarie, table, lit, marmite, cercueil …), il est le coffre à jouets des enfants, celui dont on ressort les vieilles fripes pour se déguiser et se raconter des histoires, le coffre aux merveilles des contes, celui des magies et des passages secrets vers d'autres mondes. Avec deux parodies de chaises, comme Miró parodiait les « Intérieurs hollandais », il constitue l'essentiel d'un décor léger, loin des complexes installations ou reconstitutions dont, ici, l'imagination n'a que faire.

Quant aux costumes, un élément de couleur (et parfois un peu plus) vient s’ajouter pour chaque pièce aux bases noires et neutres des comédiens. Ainsi, chacune des comédies se distingue par une esthétique et une couleur particulières : des tons noir, blanc et sépia évoquant les films muets pour Il y avait foule au manoir, des costumes divisés en deux (noir et jaune) soulignant la dualité du comportement dOswald & Zénaïde, la répartition discrète d'un élément de couleur rouge entre les personnages d'Eux seuls le savent à la manière des pièces d'un puzzle (celui d'une intrigue), et enfin la réunion des trois couleurs primaires qui rythment le spectacle et évoquent l’univers enfantin de La mort et le médecin.

La musique joue elle aussi le rôle d'un lien. Empruntant à un style musical évoquant les films muets, ceux de Chaplin ou Buster Keaton, elle vient renforcer la note burlesque donnée par le jeu et les costumes. Des morceaux de création originale, spécialement composés pour le spectacle, viennent la compléter : un thème de valse décliné dans « Il y avait foule au manoir », mais aussi les accompagnements des intermèdes, notamment pour deux poèmes mis en chansons.

Les intermèdes entre les pièces se font donc grâce à des poèmes de Jean Tardieu. Chacun se fait discrètement annonciateur de la pièce qui suit : La Place de la Concorde, avec son petit monsieur de Montmartre et sa petite dame de Montsouris, seuls dans un paris désert, préfigure les amoureux d'Oswald et Zénaïde ; « L'homme qui n'y comprend rien », poignant personnage en déroute devant les mystères du temps qui passe, se fait ici clin d'œil aux énigmatiques protagonistes d'eux seuls le savent ; Etude de voix d'enfant introduit vivement et malicieusement les grands enfants de la mort et le médecin ; La belle fête, enfin, avec ses mots en feux d'artifice pour clore le bal.

* Les poèmes La Place de la Concorde etLa belle fête ont été mis en chansons par Romain Titinsnaider.

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Spectacle terminé depuis le vendredi 2 novembre 2007

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