La Parisienne

du 15 septembre 2010 au 2 janvier 2011
1h30

La Parisienne

Dans sa dernière comédie, la plus connue et la plus réussie, Henry Becque, ami de Zola et de Rodin, plante un superbe et inquiétant personnage de femme ambitieuse, intrigante, jouissant des hommes qui l’entourent tout en les manipulant avec une redoutable efficacité.

Dans sa dernière comédie, la plus connue et la plus réussie, Henry Becque, ami de Zola et de Rodin, plante un superbe et inquiétant personnage de femme ambitieuse, intrigante, jouissant des hommes qui l’entourent tout en les manipulant avec une redoutable efficacité.

Avec La Parisienne, Becque dissèque, implacable et incisif, les travers d’une société bourgeoise affairiste et sans scrupules, toujours prompte à l'hypocrisie derrière la façade. Animé de l'esprit utopiste de 1848, c'est pourtant en déçu de la 3ème République qu'il promène un regard désabusé et sarcastique sur un monde dominé et divisé par l'argent, les passe-droits et les intrigues amoureuses qui ouvrent les portes de la promotion sociale.

Pour Becque, le cynisme devient si naturel qu'il s'exprime avec convenance et légèreté. De fait, la supériorité du dialogue par sous-entendus, déjà expérimentée dans Les Corbeaux est portée ici à son paroxysme. Becque dépeint la nature humaine la plus courante à ses yeux, celle qui est prête à tous les compromis pour garantir sa tranquillité quitte à céder à la médiocrité et à l'immoralité.

Les personnages, qui présentent aux yeux de tous un ménage à trois établi, veulent échapper aux crises, maintenir un statu quo, et s'ils n'étaient pas soucieux d'éviter tout éclat, La Parisienne serait un drame. Mais la distance, le mordant offrent au spectateur une succession de situations cocasses dans un crescendo féroce. Et pourtant à la fin, rien n'a changé, tout se poursuit inexorablement : une vision pessimiste de l'humain qui gesticule à l'envi, se débat, intrigue sans influer sur le monde qui l'entoure.

« Un jeu d'esprit austère » disait Copeau en parlant de La Parisienne. Pour Becque, il n'est pas utile de mettre en scène au théâtre un personnage sympathique puisque personne ne l'est en réalité : pour être de son temps il faut être misanthrope semble-t-il sous-entendre. Clotilde, la Parisienne, qui a le charme de l'ambiguïté, une coquette « naïve » qui possède par ailleurs un grand sens des réalités, et Lafont, son amant jaloux, colérique, exclusif se livrent à un rapport de force qui n'est pas sans évoquer celui d'Alceste et Célimène. Ils se montrent maîtres de l'esquive quand le dialogue les embarrasse.

La Parisienne est une histoire d'un autre temps et pourtant d'une étonnante, « effrayante » modernité.

Didier Long

Sélection d’avis du public

La Parisienne Le 29 septembre 2010 à 23h39

Désolé, Barbabra schulz est pas mal, mais la pièce au global était pas terrible.

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La Parisienne Le 29 septembre 2010 à 23h39

Désolé, Barbabra schulz est pas mal, mais la pièce au global était pas terrible.

Informations pratiques

Théâtre Montparnasse

31, rue de la Gaîté 75014 Paris

À l'italienne Accès handicapé (sous conditions) Bar Montparnasse Restaurant Salle climatisée Vestiaire
  • Métro : Gaîté à 135 m, Edgar Quinet à 200 m, Montparnasse Bienvenüe à 324 m
  • Bus : Gaîté à 155 m, Gare Montparnasse à 203 m, Jean Zay - Maine à 244 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre Montparnasse
31, rue de la Gaîté 75014 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 2 janvier 2011

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