La Pantera imperial

du 13 au 17 juin 2000

La Pantera imperial

Au début, il n’y avait que lui et son piano. Mais Carles Santos ne tarda pas à se mettre en quête d’autres expériences. Pour stimuler leur couple, il y introduisit des intrus : jeux de lumière, action théâtrale, autres instruments, autres instrumentistes, chanteurs et acteurs.

La Pantera imperial : un retour aux origines

Tout a commencé il y a cinquante-deux ans. Le petit Carles Santos, qui avait alors cinq ans, se vit mettre un piano entre les mains, et en route pour le Conservatoire. Une fois sur place, exercices, gammes, arpèges de Herz, études de mécanisme de Czerny, délicates partitions de l’album d’Anna Magdalena Bach, Mikrokosmos de Bartok, sonates de Mozart, valses et polkas de Chopin, préludes et fugues de Bach, monumentales sonates de Beethoven... Peu après son vingtième anniversaire, ayant digéré quasiment tout le Conservatoire, il entama à titre personnel son long tour du monde du piano.
Il commença comme concertiste, jouant les partitions de ses contemporains, des compositeurs auxquels le Conservatoire traditionnel interdisait encore son accès. Puis il fonda le Groupe Instrumental Catalan, avec lequel il créa plus de deux cents partitions de compositeurs locaux. A partir de 1978, il se mit à défendre et à diffuser sa propre musique sur scène. Tout comme l’avaient fait Bach, Mozart, Chopin, Schubert et quasiment toute l’encyclopédie des compositeurs.
Au début, il n’y avait que lui et son piano. Mais Carles Santos ne tarda pas à se mettre en quête d’autres expériences. Pour stimuler leur couple, il y introduisit des intrus : jeux de lumière, action théâtrale, autres instruments, autres instrumentistes, chanteurs et acteurs. Les concerts se transformèrent en spectacles, en expériences, en orgies ludiques.

Après un si long voyage, les valises pleines à craquer de tant d’expériences, Carles Santos revient à présent aux origines : à ce Bach qu’il connut au Conservatoire. Un Bach qu’il n’avait jamais quitté et avec lequel, jusqu’à tout récemment, il déjeunait encore dans l’intimité tous les matins. Après des dizaines d’années pleinement et publiquement consacrées à ses propres oeuvres, Carles Santos a rompu les voeux de son sacerdoce de soi-même pour se consacrer également à Bach, et qui plus est sur une scène. Il s’y agenouille les bras en croix, un piano à sa droite et un autre à sa gauche, une main sur chaque clavier, et joue Bach sous le regard attentif et sérieux des trente-deux bustes du compositeur allemand qui trônent dans le temple. Finalement, il se couche à plat ventre sur le sol, et tel un diacre en plein rituel, il s’ordonne lui-même serviteur de Bach. Un Bach qu’a enrichi un long périple d’aventures personnelles. Un Bach qui déborde de Santos.
Car dans cette Pantera imperial figure son grand amour : le piano-panthère à la robe de vernis noir ; et on y retrouve aussi le bagage accumulé de ses nombreux spectacles – ils tous sont là, en scène, d’une façon ou d’une autre – avec les codes de son langage personnel mis au service de la musique d’un autre : une musique de passé, de présent et d’avenir.

Lourdes Morgades,
El Pais, 15 août 1997

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Spectacle terminé depuis le samedi 17 juin 2000

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