« Il existe un moyen de faire vivre une chorégraphie ancienne : c’est de retrouver une motivation pour chaque mouvement ; sans cela, elle ne peut avoir de vérité. » Rudolf Noureev
Dernier ballet de Rudolf Noureev, La Bayadère est à la fois un somptueux rêve oriental et le testament chorégraphique d'un danseur flamboyant. Pièce maîtresse du répertoire russe, ce ballet n'avait pourtant jamais été présenté en France dans son intégralité avant 1992, date de sa création à l'Opéra de Paris. Les amours contrariées de la danseuse hindoue Nikiya et du noble guerrier Solor, chorégraphiées par Marius Petipa sur une musique de Ludwig Minkus, n'ont été révélées en Europe qu'en 1961, lors d'une tournée du Kirov dont Noureev allait profiter pour quitter définitivement sa terre natale… Seul le Royaume des Ombres, extrait de l'acte III et considéré comme un sommet de l'art chorégraphique, était alors dansé de ce côté du rideau de fer.
Transmise par des générations de danseurs, La Bayadère a connu de multiples adaptations avant de nous parvenir dans celle que nous connaissons aujourd'hui.
En s'inspirant de la version qu'il avait lui-même dansée, Noureev a recomposé le ballet, proposant un spectacle à son image : étincelant et virtuose, servi par les décors somptueux d'Ezio Frigerio et les costumes chatoyants de Franca Squarciapino, inspirés de l'ancienne Perse et d'une Inde fantasmée.
Succès jamais démenti de l'Opéra de Paris, La Bayadère est restée une fête pour les yeux, avec ses morceaux de bravoure et ses grands mouvements d'ensemble.
Livret de Marius Petipa et Serguei Khoudekov
Musique : Ludwig Minkus
Réalisation : John Lanchbery
Chorégraphie et mise en scène : Rudolf Noureev d’après Marius Petipa (Opéra national de Paris, 1992), version dont seul l’Opéra de Paris est légataire.
Décors : Ezio Frigerio
Costumes : Franca Squarciapino
Lumières : Vinicio Cheli
Les Etoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet
Orchestre de l’Opéra national de Paris, direction musicale Fayçal Karoui
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