Je t'aime

Paris 20e
du 4 avril au 3 mai 2003

Je t'aime

Ce spectacle traite de la difficulté à dire que l'on aime, à exprimer ses sentiments profonds. Il est conçu autour d'un personnage féminin - personnage qui n'est pas écrit. Il est à deviner, à construire au travers de trois textes d'auteurs russes.

Présentation
Construction
Notes de mise en scène

Lumières, décors, costumes

Ce spectacle traite de la difficulté à dire que l'on aime, à exprimer ses sentiments profonds. Il est conçu autour d'un personnage féminin.

Ce personnage n'est pas écrit. Il est à deviner, à construire au travers de trois textes d'auteurs russes. C'est comme rencontrer une même femme dans trois situations différentes. C'est au spectateur témoin de faire la synthèse avec sa sensibilité - chacun pourra connaître cette femme à sa façon.

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Le texte central est Une Demande en Mariage, la plus célèbre des pièces en un acte de Tchékhov. C'est une comédie désopilante qui se situe en milieu rural.

Lomov, jeune "vieux garçon", vient demander la main de la fille du fermier voisin, Natalia. Aussi maladroits l'un que l'autre à parler d'amour, la scène de cour laisse place à deux incroyables disputes de chiffonniers à la violence jubilatoire.

Cette pièce est encadrée par deux textes d'auteurs russes contemporains que la critique a salués comme les héritiers du grand Tchekhov.

Le premier est un bref monologue de Ludmila Petrouchevskaïa, auteur renommé du théâtre russe actuel. A travers Champs est le récit d'une femme. Un jour en compagnie d'un jeune homme, elle fut prise sous un violent orage qui les contraignit à couper à travers champs. Souvenir d'une joie intense et d'une communion totale avec cet homme qu'elle ne devait jamais revoir.
Plusieurs de ses pièces ont été montées à Paris et reconnues pour leurs qualités. Aucune n'est publiée en français. 

Fenêtres sur plaine, d'Alexandre Vampilov,  est un acte qui montre Astafieva, directrice de kolkose. Elle reçoit la visite de l'instituteur avant que celui-ci ne quitte le village pour une mutation. Une dernière chance pour ces deux solitaires de dire leurs sentiments et de sortir de l'enfermement de leurs rôles.

Ainsi, avec ces trois auteurs russes, nous voyons une même attente profonde que le temps historique et ses révélations ne résout pas. L'attente de l'amour. 

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Ces trois histoires sont trois possibilités de nous retrouver dans l'héroïne de ce spectacle. Ce sont trois révélations pour la comprendre. Elles empruntent des modes différents. 

La première, celle de Petrouchevskaïa est présentée comme un cauchemar récurrent qui réveille la nuit dans un cri. Un souvenir trop brillant qu'on a voulu oublier au fond du subconscient pour supporter la morosité quotidienne et qui revient, qui doit être dit, raconté dans l'urgence.

L'histoire de Tchekhov est un classique c'est un texte que notre héroïne aime relire car il la fait rire sur ce qui l'angoisse. C'est donc livre en main qu'elle nous en fait la lecture à la lumière de sa lampe de chevet. Et comme on "entre dans le livre" les personnages du livre "entrent en scène". La chambre de la lectrice devient le salon des Tchouboukov, il fait grand soleil, le prétendant est à la fenêtre. 

La troisième histoire, plus réaliste dans l'écriture est traitée comme un présent. Le temps devient concret, plus étendu, rempli de tâches quotidiennes, des silences. Le jeu est naturaliste. Nous sommes dans le réel et la providence va donner à cette femme que nous commençons à bien comprendre, une nouvelle chance d'accéder à l'amour. C'est là, c'est maintenant. Et c'est très simple, très insignifiant en apparence. Ca semble si facile quand on est un peu plus conscient qu'avant.

La rencontre aura-t-elle lieu ?

Trouveront-ils la façon de traduire "je t'aime" ?

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Il y a unité de lieu. Tout se passe dans la chambre de la jeune femme.
C'est la troisième partie qui est la plus réaliste. C'est donc elle qui détermine le style de la chambre. Le personnage de Vampilov est une directrice de Kolkhoze. Ceci nécessite par conséquent un intérieur sobre et rustique, fonctionnel, avec peu de personnalisation décorative. Un lit, un meuble de chevet, une table à plateau plastifié où l'on peut manger comme écrire, faire ses comptes, lire le journal.
La troisième partie fournit aussi l'élément le plus important : les fenêtres - deux fenêtres ! Une énorme ouverture vers l'extérieur, à l'image du cœur en attente.
Elles sont à elles deux tout l'esprit du décor - c'est par elles qu'apparaîtront les hommes, pas par la porte qui restera d'ailleurs invisible. Par elles que pénétrera la clarté artificielle du conte de Tchékhov. Par elles qu'arriveront les chants de la chorale qui rythment les adieux de l'instituteur.
Elles sont comme les yeux de l'héroïne et sa chambre devient ainsi l'intérieur de son crâne. Nous suivons sa pensée en étant son regard.

L'élément principal du décor étant ces deux fenêtres c'est à dire que le décor est lumière.
La première partie, nocturne, toute de souvenirs se joue volets clos. Très peu de clarté permet de discerner certains objets dans une immensité de noir.
La seconde partie, théâtrale, joue des éclairages pour donner l'impression que la chambre s'est transformée en scène. On doit avoir un sentiment d'éclatement, d'expansion de l'espace.
La troisième partie redonne à la chambre son cadre quotidien. Toute l'attention est portée vers l'extérieur au travers des fenêtrés grandes ouvertes sur l'extérieur, la plaine et les bois, la douceur du soir, l'appel du chant.

A l'identique, les costumes sont ceux de travailleurs modestes, sombres et impersonnels. A l'opposé, les personnages de Tchekhov porteront des habits clairs, beiges, blancs, à l'image d'un temps ancien et littéraire que l'imagination embellit.

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Spectacle terminé depuis le samedi 3 mai 2003

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