Je m’appelle Marilyn

du 27 février au 13 avril 2008
1h15

Je m’appelle Marilyn

Virginie Stevenoot EST Marilyn dans ce spectacle qui rend hommage à la star disparue. Une performance extraordinaire sur un très beau texte de Yonnick Flot. La première mise en scène de Smaïn est un spectacle bouleversant.

Synopsis
Note de l'auteur
Note d'intention
Dimension mythique

  • Synopsis

Enfermée dans une chambre, une jeune femme raconte qu'elle est Marilyn, la célèbre star hollywoodienne. Mais personne ne veut la croire.

Fragile et nerveuse, radieuse, passionnée, exaltée, abattue, confiante et désespérée, elle évoque avec joie ou tristesse des épisodes de sa vie tragique et magnifique. Son ascension vers la gloire, ses rêves et désillusions, ses blessures, notamment d'enfance, pas encore guéries, ses amours et ses films, sa chute dans l'enfer de la dépression. Sa solitude affective et sexuelle, mais aussi son intacte soif d'amour, de pureté et de respect. Sa quête du père, de l'amant idéal. Son désir de maternité. Et encore, son envie de jouer sur scène, son mélange de haine et de fascination pour la caméra, sa hantise d'être espionnée, assassinée même.

On croise les ombres de « Daddy » Clark Gable , Marlon Brando, Frank Sinatra, Yves Montand, Arthur Miller, les frères Kennedy, maris et amants décevants…

Mais parfois, le discours erratique s'embrouille. D'autres faits, d'autres lieux, non américains mais français, surgissent, interfèrent, se choquent et se contredisent. S'agit-il de la vraie Marilyn se faisant soigner dans les années 60 ? Ou en ce début du 21ème siècle, est-ce une jeune comédienne mythomane, mal remise d'avoir incarnée la star mythique dans un spot publicitaire pour une marque de collants ?

Vérité ou mensonge, un face à face puissant et troublant entre deux femmes qui peut-être n’en sont qu’une…

  • Note de l'auteur

Jeune cinéphile, j’admirais déjà le jeu sensible et émouvant de Marilyn Monroe, méprisée alors par la critique. Devenu journaliste de cinéma, j’ai pu rencontrer au soir de leur carrière certains partenaires et amants (souvent les mêmes!) du sex-symbol. J’avais été choqué par la désinvolture, voire la vulgarité avec lesquelles ils évoquaient généralement la comédienne et la femme. Hollywood qui l’avait révélée puis broyée continuait à la dédaigner. Mais pas le public du monde entier toujours ému par son idéal de pureté et d’excellence.

Plus tard, travaillant auprès d’une grande vedette française, j’ai été approché par une de ses fans, aussi idolâtre que fragile, et qui s’identifiait à son actrice modèle. Dédoublement de la personnalité fascinant, perte pathétique du sentiment de la réalité qui me rappelèrent le film « Persona » d’Ingmar Bergman, quand les deux visages de Liv Ullmann et Bibi Andersson se juxtaposent au point de n’en former qu’un seul.

Tout récemment, une playmate américaine qui rêvait d’être Marilyn Monroe, son idole de jeunesse, est morte d’une overdose de médicaments, seule dans une chambre d’hôtel.

J’ai bien sûr lu des dizaines de livres sur Marilyn et son mythe, vu tous ses films, écouté les rumeurs, entrevu les mystères, pour tout oublier et m’attacher, avec respect et affection, à rendre hommage au destin tragique d’une orpheline en mal d’amour qui a tant souffert de n’être pas reconnue, comme femme et comme artiste.

Rendre hommage à travers un moment de vie ordinaire d’une simple comédienne, à l’image de tant d’autres anonymes, dont la vie insatisfaite et brisée ne connaît ni gloire ni happy end. Une vie qui devient pourtant un destin, unique, malheureux, fantasmé, rappelant aussi bien les romans de gare et les films de série B que les tragédies antiques, avec ses héroïnes prises au piége des hommes, au mirage de la célébrité et succombant finalement sous le poids d’un rêve trop grand pour elles.

Pour moi, Marilyn représente l’incarnation de la beauté et de la cruauté du monde cinématographique, un symbole de modernité mais aussi de liberté.

Yonnick Flot

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  • Note d'intention

« Norma Jean Baker ». Je connais d’elle ce que l’on veut bien en dire ou en écrire. Au-delà des 24 images secondes et de leur vaste jeu de lumière, je m’efforce de décrypter ce que put être le destin de cette icône absolue, icône d’une Amérique des années 50 vainqueur et dominante. Enfant ballottée puis femme façonnée par le Star system, Marilyn incarna la féminité dans toute son audace.

Dès ses premières apparitions dans Eve de Joseph Mankiewicz, où se profilent déjà les contours d’un mythe légendaire, ou bien dans Les Désaxés de John Huston, Marilyn fut la proie de tous les phantasmes.

Elle fut dépecée de sa substance de vie, traversa les cœurs, les coups fourrés et incarna la jouissance absolue d’une Amérique aux valeurs scénarisées. Marilyn la sacrifiée ! Comme notre personnage qui se meut dans cet espace médicalisé. Qui est-elle ? Marilyn ou une patiente en rupture d’identité entre rêve et réalité ?

Je parcours à vos côtés les pages du livre de sa vie.

Smaïn

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  • Dimension mythique

Ce qui d’emblée m’a séduite (et effrayée !) dans ce rôle, c’est sa dimension mythique. Qui n’a pas rêvé d’être Marilyn Monroe, Marlène Dietrich, Edith Piaf ou Judy Garland… Et c’est encore plus vrai et excitant pour une comédienne.

Ensuite, j’ai été touchée par la sensibilité de cette « Marilyn », femme humaine, trop humaine, qui me permettait d’aborder un registre émotionnel nouveau pour moi en tant qu’interprète.

Il y a dans Je m’appelle Marilyn une richesse de sentiments, une palette de passions (celles de l’enfance et de la folie) qui était un vrai défi, un réel accouchement artistique.

Cette aventure théâtrale est exceptionnelle pour moi car elle est le fruit de plusieurs rencontres, éléments variés d’un même cocktail de bonheur : les studios Harcourt et Andy Warhol, Yonnick Flot et Smaïn.

Ce dernier a su mélanger le côté glamour à son univers léger, comique et poétique, décapant et inventif, sans oublier la dose d’humanité et de tendresse. Et que dire du beau cadeau que m’a fait l’auteur après m’avoir remarquée dans une pièce comique à l’univers si différent. Il est réconfortant qu’en France, on sache parfois transcender les clivages, bannir les ostracismes, évacuer les préjugés, voir au delà des apparences.

N’est-ce pas l’attitude inverse et destructrice qui a tant fait souffrir la vraie, l’éternelle Marilyn. Pour l’anecdote, mais en est-ce une, j’ai l’âge exact du personnage. Il est vrai qu’une actrice n’a pas besoin d’être un serial killer pour incarner une criminelle…

Virginie Stevenoot

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Spectacle terminé depuis le dimanche 13 avril 2008

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