In-Organic - Marcela Levi / Pâquerette - François Chaignaud

• In-Organic

Durée : 35 minutes
Conception, direction et interprétation : Marcela Levi
Création : Marcela Levi et Ana Carolina Rodrigues
Dramaturgie : Flavia Meireles

Très peu vu en France, le travail de la chorégraphe brésilienne Marcela Levi juxtapose danse et arts visuels. Avec In-Organic – désignée comme l’une des meilleures pièces chorégraphiques par le Jornal do Brasil en 2007 –, Marcela Levi est seule sur scène ou presque. À ses côtés, un fil de perles de vingt-cinq mètres de long, une tête empaillée de taureau, des barrettes à cheveux, un phare de vélo, etc. soit autant d’objets qui deviennent sujets.

En les manipulant, Marcela Levi cherche des rencontres inattendues entre eux et son corps, espérant de nouvelles sensations. C’est ainsi qu’un collier de perles devient corset puis lasso et des barrettes à cheveux des barrettes à bouche.

Des glissements qui lui permettent d’interroger la différence des sexes et la place de la femme dans la société brésilienne avec ironie et poésie : "He likes it, she likes it, and that how it is".

Ce qui surprend dans ce travail c’est que Marcela Levi donne l’impression de ne pas créer pour elle et pour nous mais avec elle et pour nous. Elle n’utilise pas simplement son corps pour danser, son corps est sa danse, sa partition.

Pour In-Organic, Marcela Levi a bénéficié d’une résidence à Paris.

Durée : 30 minutes
Conception et interprétation : François Chaignaud et Cecilia Bengolea

Pâquerette a été accueilli en résidence à La Générale (Paris), au Centre National de Danse Contemporaine (Angers), à La Malterie (Lille), aux Laboratoires d’Aubervilliers et à La Ménagerie de Verre dans le cadre du StudioLab.

Remarqué dans la précédente édition des Inaccoutumés, François Chaignaud présente cette année Pâquerette. Conçu et interprété avec Cecilia Bengolea, ce duo repousse les limites du corps chorégraphiable, met à mal les frontières entendues entre public et privé, dedans et dehors, naturel et artificiel.

«Pâquerette cherche à élaborer des stratégies de pénétration. La pénétration devient dans Pâquerette un mode de relation. Il s’agit, par là, de pousser au plus loin un mouvement déjà repérable dans l’histoire récente de la danse.

Pendant ces vingt dernières années, des expériences ont consisté à bousculer la hiérarchie entre les différentes parties du corps et à injecter, dans la chorégraphie, un travail sur la sensation des organes, de son intérieur, de ses orifices. Notre projet est de poursuivre et de radicaliser ce mouvement en rompant le consensus qui a, jusque-là, malgré tout préservé les anus de la chorégraphie.» François Chaignaud et Cecilia Bengolea

Pâquerette en tournée : 20/02/2009 – Vanves / dans le cadre de ArtDanThé ; 03/09/2009 – Genève / Théâtre de l’Usine (à confirmer) : 04/2009 – Marseille / Théâtre du Merlan ; 05/2009 – Gent (à confirmer).