
La pièce
L’équipe artistique
Points de vue
La compagnie
William réveille Paule, son ex-femme, en pleine nuit pour lui dire que leur fille Béa arrive de New-York…
Béa se rend chez sa cousine Julie qu’elle trouve en train d’embrasser Maximilen, son ex-petit copain…
Cela pourrait être le début d’un Sitcom, c’est le commencement d’un voyage vers le rivage improbable d’Ile m’aime.
Sur cette île, il y a deux femmes revenues à la Réunion pour régler leurs histoires de désirs. Il y a aussi un homme dont elles vont se servir pour effectuer un retour sur leur passé et avoir un regard sur leur avenir.
Ile m’aime. C’est le spectacle écrit par un homme sur le désir des femmes. Un regard ironique et sans concessions sur des personnages qui, avec ténacité et volonté, tentent de donner vie à leur plaisir. Tout est représenté dans l’Ile, du rap et de l’accordéon, de la danse et de la comédie, des baisers et des claques, de l’amour et de la haine, et bien sûr du désir. Nous découvrirons aussi deux comédiennes qui rient, dansent et jouent avec un naturel virevoltant. Il y a enfin Hervé Lebeau, l’auteur-chorégraphe-metteur en scène-comédien d’Ile m’aime. La pièce est le deuxième élément d’une trilogie entamée avec Le Banc (joué au Théâtre Hébertot, au Lucernaire, en Avignon ou encore au festival " Performance d’acteur " à Cannes où il a reçu le prix de la " Révélation " ).
Hervé Lebeau n’en n’est pas à son premier coup d’essai. Le théâtre a toujours été son univers, quelque soit le lieu où ce personnage éclectique s’est exprimé. Ainsi on l’a vu par exemple aux côtés de Starmania , Johnny Hallyday ou encore Jacques Higelin ! Pendant quinze ans, il a été conseiller artistique de Michel Berger. Il s’est fait une place de choix dans le monde du spectacle et ce n’est pas un hasard si Jacques Rouveyrollis, le magicien des lumières, signe les éclairages d’Ile m’aime.
Les comédiennes
Audray Sangoumian et Daniella Acaste : leur investissement a été total. La ponctualité, la concentration et l’énergie étaient au rendez-vous, ce qui nous a permis de concevoir cette réalisation dans une démarche professionnelle. La qualité du jeu des deux comédiennes a été remarqué par le public et nos partenaires.
L’équipe du théâtre " Espace culturel Luc Donat "
L’équipe du théâtre " Espace culturel Luc Donat " et son directeur Didier Coquille ont pleinement joué leur rôle de coproducteur avec beaucoup d’attention durant les répétitions et ont eu un véritable regard de professionnel sur la mise en œuvre et le montage du spectacle. Son déroulement a été rigoureusement conforme aux nécessités de l’écriture et de la mise en scène. De plus, au delà de l’implication de l’Espace culturel Luc Donat, la ville d’Etang Salé, avec son Case d’Etang Salé et son Complexe Sportif du stade du Centenaire, ont offert à la création des lieux de répétition, en amont de la résidence au théâtre.
Ile m’aime en musique
La création de la musique s’est faite en étroite collaboration avec le metteur en scène. Didier Coquille a mis son talent et sa grande connaissance de la musique réunionnaise au service du spectacle. Sa musique soutient et nourrit la création dans son esprit et dans sa contextualisation.
Ile m’aime en lumière
Un grand merci à Jacques Rouveyrollis pour sa création lumière et pour l’amitié que nous a fait un tel professionnel de distraire une partie de son temps pour concevoir les lumières de notre spectacle. Un grand merci également pour la séduction qu’il dit éprouver face au travail de la compagnie et qu’il a concrétisé en devenant notre président d’honneur.
Après la mise en lumière de la ville de Los Angeles pour la célébration de l’an 2000, il reviendra dans notre île pour la mise en lumière de la prochaine création de la " Compagnie d’un autre " .
Ile m’aime, de l’idée à l’objet
Une île sur un plateau, délire de créateur difficile à concrétiser ! De la piscine dont on rêvait aux aquariums qu’on a monté, il a fallu la capacité de Renato Fitoussi, notre régisseur général sur cette pièce, à réinterpréter l’idée vers la réalité.
Ile m’aime s’affiche
L’affiche de Thierry Hoareau a contribué à retranscrire l’esprit du spectacle pour le public. Durant les représentations, une exposition de ses photos s’installait dans le hall de l’Espace Culturel alors même que la pièce se jouait. A sa sortie, le public retrouvait en images quelques moments – ceux choisis par Thierry Hoareau - de la création scénique. Une manière d’immortaliser quelque chose d’éphémère…
Ile m’aime et son public
Le public des premières représentations n’excédait pas vingt personnes. Cette étape difficile, mais inévitable à toute création, s’est rapidement effacée pour laisser place à des représentations accueillant un public de plus en plus nombreux. Le bouche à oreille nous a valu des salles qui nous permettent de définir cette création d’Ile m’aime comme une démarche qui a rencontré son public.
Public difficile s’il en est, les scolaires ont également vu Ile m’aime, présenté à des classes de troisième. L’écoute s’est naturellement mise en place. Bien loin de se laisser emporter dans le registre du grivois que pouvaient susciter certaines scènes, le rire était celui du partage, du plaisir. L’adolescent a su s’attacher à la problématique vécue sur scène. Les émotions et sensations liées au spectacle ont pu s’exprimer sans la moindre explication de texte. La relation scène-public s’est opérée. C’est une expérience que nous allons renouveler et développer sur les différents établissements scolaires de l’île.
Ile m’aime i saut’ la mer
M. Christian Le Guillochet, directeur du Centre National d’Art et d’Essai de Paris venait en reconnaissance à la Réunion d’un spectacle issu d’un créateur dont il connaissait le travail avec le souci de voir le spectacle en situation, la composante réunionnaise étant fondamentale pour nous. Il a en effet profité de l’opportunité de ce voyage pour observer et voir comment cette création se comportait dans son milieu. Il a reconnu le spectacle comme étant le spectacle qu’il souhaitait promouvoir. L’accueil qu’il va faire à Ile m’aime au Théâtre Lucernaire va ainsi pouvoir prendre tout son sens.
Un spectacle qui parle –eh non !- qui dit la Réunion, c’était un pari qui valait le coup d’être tenté. Tenté à la manière d’Hervé Lebeau qui croit que les actes sont souvent plus forts, plus vrais, plus beaux que les mots.
Il a fallu que je voie son spectacle –alors que nos conversations ont été plus que multiples- pour que je prenne la pleine dimension de sa perception de la Réunion, de sa capacité à saisir ce qui nous anime, ce qui nous agite, ce qui nous émeut aussi !
Dire en mots, dire en actes, la querelle peut être lancée ! Et chacun y mettra le point de vue de la chapelle à laquelle il appartient. Le théâtre d’Hervé Lebeau ne dit pas, il montre. Libre à chacun d’y prendre, d’y entendre ce qui résonne le plus en lui. Le spectateur redevient acteur de ce qu’il voit. Personne n’assène, tout le monde donne. Donne à voir, donne à prendre. Et l’on y prend ce que l’on souhaite en prendre.
Rien si cela ne nous interpelle pas, libre à nous. Et inversement…
Mais en tout cas, en tant que Réunionnais, je réfute l’idée de l’abscons, de l’hermétique, d’autant qu’il s’y rajoute souvent dans la tête de ceux qui le disent " pour le public d’ici " . Non, notre lisibilité ne s’arrête pas à " Au théâtre ce soir " ou aux textes des grands auteurs classiques. Oui, le conceptuel, le sous-entendu, le suggéré nous sont perceptibles.
Qu’on ait aimé ou non la pièce, je ne peux le qualifier - j’avoue que ma position de président me rend un peu de parti pris -, qu’on la dise inaccessible me fait bondir.
Mais que l’on soit clair. Comme me fait bondir l’idée que le Réunionnais n’a pas accès à l’art contemporain, à la musique de Pierre Henri, à la démarche conceptuelle…
Dominique Louis PICARDO
Président de la Compagnie d’un Autre
Je considère ma démarche artistique liée à cette île. Ces quatre années d’écoute du milieu réunionnais, avec l’aide de mon épouse native de l’île, ont nourri ma perception toute subjective -mais n’est-ce pas le propre de l’individu ?- d’une certaine réalité réunionnaise dont Ile m’aime est une traduction artistique et la " Compagnie d’un Autre " le vecteur.
Il s’agit maintenant de concrétiser avec cette tournée, la place de cette nouvelle compagnie théâtrale et gestuelle réunionnaise en terrain national, de valoriser le travail de formation des deux comédiennes en les propulsant dans la réalité théâtrale nationale. Elles ont toutes deux des qualités mises à nu dans Ile m’aime qui peuvent convaincre le milieu artistique et produire d’autres terrains d’application de leur talent.
Sur le plan local, j’ai tenu le pari que l’accompagnement financier et moral donné par les différents partenaires déboucherait sur un résultat concret, professionnel et susceptible d’autres développements. L’offre de présentation de la pièce à Paris pour un minimum de quarante représentations au Théâtre Lucernaire en est la concrétisation.
Nous avons réussi une première étape. D’autres nous attendent. Cette réussite que nous désirons peut s’appuyer sur la proposition de Christian Le Guillochet : faire connaître la création artistique de l’île et l’implanter avec succès dans le monde du théâtre national. L’ouverture qui peut s’en suivre nous donnera à la Réunion l’occasion de développer, de poursuivre et d’implanter notre démarche, unique dans l’île, et si les choses se concrétisent, de la donner à voir, ailleurs.
Nos projets pour l’an 2001 sont de mettre en œuvre pour notre nouvelle création Et si on le disait aux filles une démarche de coopération régionale, en partenariat avec le Centre Culturel Albert Camus de Madagascar avec qui nous développons une création impliquant deux comédiens malgaches et deux comédiens de la Réunion et dont la première aura lieu le 4 mai 2001.
Hervé LEBEAU
Directeur artistique de la " Compagnie d’un Autre "
La Compagnie d’un Autre s’attache à mettre en situation des moments du quotidien, en privilégiant l’expression de la réalité de chacun. Les personnages de ses créations s’inscrivent dans un espace réel et fortement défini dont ils ne peuvent s’évader qu’en exprimant ce qui leur paraît être l’essentiel d’eux-mêmes.
En dépouillant les situations et les rapports humains, le travail de mise en scène de la Compagnie d’un Autre met à nu un fond affectif commun où chacun peut réfléchir sa propre dimension : l’univers scénique devient miroir.
Créée sur l’initiative d’Hervé Lebeau, la Compagnie d’un Autre est la suite logique d’un travail autour de la scène et de la mise en scène commencé à la Réunion dès 1995, date à laquelle il est venu partager avec les artistes de l’île son expérience de la scène.
L’univers artistique d’Hervé Lebeau a toujours été le théâtre quelque soit le lieu où il s’est exprimé. Sa création précédente Le Banc a été particulièrement bien reçue tant par la critique que par le public. Jouée pendant deux ans dans plusieurs théâtres parisiens et en province, elle a reçu le prix " Révélation " au festival " Performances d’acteurs " à Cannes, avant d’être découverte par le public réunionnais en 1994 au théâtre Fourcade.
Fidèle à ses convictions artistiques et à la démarche qu’il conduit depuis la création du Théâtre Lucernaire, Centre National d’Art et d’Essai, Christian Le Guillochet inscrit aujourd’hui dans sa programmation un spectacle réunionnais. Sa confiance nous honore et nous confirme dans la démarche artistique que nous menons.
Ile m’aime ou la Réunion à Paris ; il ne peut être question pour nous de répondre d’une autre manière à cette invitation pour un spectacle réunionnais dont la mouvance s’inscrit dans une modernité internationale, un spectacle qui s’installe pour 49 dates avec des possibilités de prolongation au cœur même de la capitale dans un Centre National d’Art et d’Essai dont la réputation n’est plus à faire.
Cette " escale " s’inscrit dans notre volonté de mettre toute notre énergie à développer le travail autour de nos spectacles dans une démarche de professionnalisme et de rigueur artistique afin d’essayer de trouver notre place dans le paysage artistique national.
Extraits de presse du spectacle Le banc
" Quand une ancienne du Grand Magic Circus rencontre un chorégraphe de Johnny … Une bouffée tonique, pleine d’émotion et de drôlerie. " Le Parisien
" …le couple et son incommunicabilité. A eux deux, ils ont tout dit. " R de G, Le Nouvel Observateur
" Une rencontre entre danse et mime, théâtre et musique…Inclassable et enthousiasmant. " Anne-Marie Paquotte, Télérama
" …une sorte de mime qui procéderait par allusion et non par imitation. Une forme supérieure de café-théâtre. " Colette Godard, Le Monde
" …un petit bijou… où la danse et les mots se mêlent avec bonheur. " Caroline Jurgenson, Le Figaro
" Hervé Lebeau raconte l’histoire d’un couple. Du premier bonjour au dernier salut. C’est parfait. …Rien de mièvre ni de convenu, mais du rythme, des gags, une façon de s’élancer… course folle entre deux êtres doués d’une énergie revigorante. " Marion Thébaud, Le Figaro
" …une énergie étonnante à travers des saynettes burlesques ou tendres … on sort de la salle, l’âme réjouie et le cœur en fête, si légers…et prêts à retomber amoureux ! " Hélène Kuttner, l’Avant-scène
" Une chorégraphie parfaitement maîtrisée… d’une fluidité surprenante…C’est ingénieux, gracieux, tonique, efficace et terriblement drôle. " Michèle Levi-Taieb, Actualité juive
" Une réflexion sur le cocooning assez perturbante et, surtout, un travail intelligent d’osmose et de désagrégation du couple. " Elle
" Chef d’œuvre de fraîcheur d’humour et de tendresse. " CF, Paris Boom Boom.
" Une performance d’acteurs, tonique, drôle et émouvante. " Pariscope
" un indiscutable moment de plaisir. " Jean-Luc Jeener, Figaro magazine
" Ici les gestes deviennent des mots, les onomatopées des phrases…époustouflant de beauté, de grâce et de justesse. " Florence Halimi, VSD
53, rue Notre Dame des Champs 75006 Paris