Hop là ! Fascinus

du 9 au 27 juin 2009
1 h 40

Hop là ! Fascinus

Cirque-cabaret excentrique et splendide, un chef d’œuvre de folie et d'exubérance qui sème un formidable élan de vie dans la salle. Le mélange des univers saugrenus, du burlesque à l’onirisme, du flamenco au vaudeville crée une atmosphère joyeuse et enfantine. A ne pas manquer !

Cabaret allumé
Un spectacle structuré comme un cabaret

  • Cabaret allumé

Un spectacle hybride ? Une soirée « composite », Un spectacle de Nouveau Cirque, Un projet non exclusivement textuel, Un cabaret ? … Il est impossible de définir le genre que nous proposons avec ce spectacle à l’étrange formule. Du cabaret, il s’en inspire. L’ambition théâtrale est précise pourtant, avec une création de texte, une grande importance donnée à la performance d’acteurs et la volonté d’une recherche formelle poussée. Je tiens pourtant à me ranger dans la filiation du cabaret en tant qu’initiateur de ce projet. J’estime cette recette génèrera des formes ailleurs inconcevables ; que ces mariages improbables sont l’occasion de surprendre, d’étonner au sens esthétique et métaphysique du terme. Je compte bien sûr que les artistes se surprennent eux mêmes dans de tels essais, que le spectacle aille sur des allées que peut être il n’ose plus emprunter lorsqu’il doit son existence à d’usuelles logiques de productions.

Car, qu’est-ce qu’un cabaret ? C’est une soirée conçue par un producteur qui fait appel à plusieurs artistes qui, par la diversité de leurs propositions, permettent d’assurer une soirée en tous points divertissante. Si ce mot fait peur par la vacuité qu’il convoque, il ne faut pas oublier que le cabaret a servi dans la tradition de tribune politique, de laboratoire aux formes les plus extravagantes. Poètes et chansonniers y trouvaient leur public certes au milieu de numéros de travestis, de strip-tease et autres légèretés. Une forme peu noble d’art vivant en somme qui, regardée de près, permet de rendre sous « plusieurs formes » une vision moins cohérente apparemment mais peut-être plus vaste de la complexité humaine.

Le cabaret fascine toujours et nous ne sommes pas les premiers à réessayer cette forme surannée mais plus rares sont les tentatives comme la nôtre de renouer avec la logique de production même. En tant qu’initiateur de ce projet et «marieur » des artistes invités, je suis responsable du judicieux mélange des genres pour que la soirée soit réussie et nos ambitions poétiques comblées. Après avoir testé cette formule avec ma compagnie dans un petit chapiteau à Saint-Denis, et ensuite en spectacle de rue, ce mélange des genres me semble propice à apporter au spectacle du soir du Théâtre du Peuple une vitalité pertinente. Au-delà de ce théâtre dont l’architecture génère une magie inouïe, l’itinérance sous chapiteau va donner à ce spectacle le charme dont il a besoin de se revêtir pour s’afficher d’emblée comme un genre à part.

La force de notre proposition devra ensuite à l’alchimie des minis chefs d’oeuvres accumulés ; en l’occurrence, une création de texte (sur le mode du dialogue amoureux), des numéros pétulants de clowns, et de multiples acrobaties issues du nouveau cirque. Mais notre gageure sera essentiellement de favoriser les fulgurances poétiques, des numéros d’acteurs, et que la parole, les corps et les grimaces s’imbriquent en une cacophonie harmonieuse !

Pierre Guillois

Création collective sur une idée originale de Pierre Guillois.

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  • Un spectacle structuré comme un cabaret

Une succession de numéros, mêlant plusieurs genres, le tout donnant un patchwork qui ne trouve son unité que par la complémentarité de l’équipe constituée. Le tout initié par la volonté de réunir des professionnels provenant de disciplines et d’univers différents en misant sur une alchimie pertinente. Donner à chaque artiste la possibilité de s’exprimer en lui retirant la charge du sens que prend le tout : c’est le pari que nous souhaitons faire pour que ces artistes trouvent une autre liberté, une nouvelle légèreté, une profondeur qui ne prétend pas. Les vertus de cette formule donnent également au public une disponibilité singulière. Confronté, non à l’oeuvre d’un auteur, mais à des fulgurances dont il ne peut connaître l’origine, la solennité du moment est rompue, le spectateur baisse sa garde, la poésie pénètre sans rebuter. En rejoignant la formule du cirque ou du cabaret, nous permettons aux artistes et aux spectateurs de renouer avec un rêve d’enfance, un paradis perdu sans naïveté ou régression cependant. Cette notion magique du « spectacle » sera au contraire régénérée par toutes les audaces, inventions et radicalités. L’incongru mélange des artistes est la première promesse d’une échappée hors des sentiers battus.

Des artistes issus de trois compagnies sont invités à composer cette soirée originale composée de saynettes qui s’entrelaceront pour former un spectacle de 1 h 30 environ : Sophie Cusset, Jean-Matthieu Fourt et Gilles Ostrowsky de La Cie Octavio (clown), Rodolphe Dana, Katja Hunsinger, Julien Chavrial de la Cie Les possédés (théâtre à texte), et Maxime Mestre, Olivier Pasquet, Charlotte Rigaut, membres du Cheptel Aleïkoum (cirque). Chaque « formation » produira 6 numéros de 5 minutes. Nul thème ne les réunit, ni fil rouge mais la scénographie bi-frontale les soude dans une même logique spatiale. Aucun n’exclue de fabriquer en commun quelques scènes même si l’essentiel de la soirée sera construite autour de l’aspect mosaïque du spectacle.

Rodolphe Dana mettra en scène un texte écrit pour l’occasion, qu’il co-signe avec Katja Hunsinger et Julien Chavrial. Les acteurs sont Julien Chavrial et Katja Hunsinger. Ce texte, joué en séquences éclatées, puisera dans le symbolisme, le jeu d’acteurs répondra à l’obsession de Rodolphe Dana pour la vérité de chaque instant, une logique esthétique qui exclut tout raffinement. Du théâtre à texte conduit par un implacable directeur d’acteurs. Sophie Cusset, Jean-Matthieu Fourt et Gilles Ostrowsky éclatent tout. Leur théâtre est rentrededans. Ils aiment les tartes à la crème et les paillettes. Ces clowns rêvent avant tout de cinéma ; ils nous transportent dans les studios mythiques et nous éclaboussent d’images dérisoires qui, manipulées par ces fantoches, nous glissent instantanément dans des émotions dont on ne se repaît jamais. Maxime Mestre, Olivier Pasquet et Charlotte Rigault sont les acrobates qui signent chaque jour le renouveau du cirque moderne. Ils sont quatre à traverser de leur corps et de leurs prouesses, l’espace commun.

Ils nous étourdissent dans un ailleurs à la fois plus concret et plus inaccessible. Corde volante, acrobatie, jonglage, ils quêtent une poésie du geste et un humour des pirouettes, le tout accompagné de leur musique fanfaronne. La cohérence réclamée à l’auteur d’une oeuvre n’est pas ici de mise. Nous parions sur l’amoncellement, l’agglomérat, croyons à la mosaïque pour la mosaïque. Voyons en cet hybride une puissance de renouveau, un égarement salutaire. Faisons la traversée avec ces troupes, ces artistes incompatibles, ces genres qui habituellement se méprisent les uns les autres. Laissons les spectateurs appréhender sans préjugés nos diversités qui ne doivent souvent qu’à des hasards. Ces artistes qui perfectionnent obsessionnellement leur propre forme, concèdent ce soir qu’ils peuvent faire respirer un public avec d’autres aux parcours différents. Laissons nous perdre dans cet éclatement.

Pierre Guillois

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Spectacle terminé depuis le samedi 27 juin 2009

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