Hélène Marquié

Brouillon pour une lettre à D.B.
Ce projet est né d’une commande pour l’exposition "L’invention des Femmes" : réponses d’artistes contemporains au sujet du silence infligé à l’oeuvre créatrice des Femmes au cours de l’histoire. "J’ai choisi, nous dit la chorégraphe, de prêter un corps à l'écriture de Djuna Barnes. Tissage d’écritures. Inventer un territoire commun pour partager les mots de l’une et le corps de l’autre, inventer corps et graphie de leur souffles, les mouvements de la pensée ; ruptures, errances, palimpsestes".
Dans cet accord à distance, la résonance des mots se transforme subtilement en murmures du corps, en une rêverie-souvenir de phrases qu’on croyait oubliées, alors qu’elles étaient déjà tissées dans la mémoire du corps mouvant telles des présences familières et réincarnées. "J’ai laissé la sensation et la mémoire flotter, jouer dans la danse et travailler à son émergence... les gestes que je croyais, que je savais être les miens, leur souffle, leur substance, étaient déjà inscrits ou chorégraphiés par une autre."
et une création en cours