Femi Kuti avait inauguré la première édition d’Africolor en 1989. Il revient avec son souffle incandescent. Gardien du club mythique, le fameux Shrine fondé par son père, l’un des derniers temples vivants de la musique africaine. Afrobeat rugueux, urbain, vindicatif, à la manière de ses idoles Coltrane, Parker, Gillespie… Un ambassadeur de l’Afrique en marche.
Tant qu’il n’a pas insufflé son afrobeat dans les veines de son saxo, tant qu’il n’a pas entamé son « bouche-à-bouche », dont on saisit tout de suite que ce musicien et compositeur ne cherche pas seulement à rendre vie à l’instrument mais à en guider le son non loin de l’inouï, on ne sait rien de Femi Kuti ni de son groupe The Positive Force.
Sauf pour les bienheureux qui savent – qu’est-ce que l’afrobeat ? Une rage nourrie de jazz, de funk et de musique africaine immémoriale dont le propre père de Femi, le légendaire Fela Anikulapo Kuti fut l’initiateur.
Rien ne pousse à l’ombre des grands arbres dit-on. À l’exception de cette filiation dont le fils, loin de renier l’héritage artistique, y ajoute sa propre patte, âpre, quasi punk, dopée par l’énergie à dénoncer la corruption, la dictature et l’emprise des multinationales en Afrique. Sa riche discographie témoigne d’une « voix » et vibration personnelles. Celle que Johannesburg avait élue pour chanter l’Afrique lors de la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde.
Avec les 15 musiciens de The positive force.
Dans le cadre du festival Africolor.
9, bd Lénine 93000 Bobigny
Voiture : A3 (Porte de Bagnolet) ou A1 (Roissy) ou RN3 (Porte de Pantin) sortie Bobigny / centre-ville ou A86 sorties N° 14 Bobigny /Drancy.
Parking à proximité (un parking gratuit dans le centre commercial Bobigny 2 est accessible les soirs de représentation)