Lieu : Patinoire d’Asnières-sur-Seine - 1 boulevard Pierre de Coubertin - 92600 Asnières-sur-Seine.
Sur l’espace d’une patinoire, une jeune patineuse artistique aux allures d’adolescente, évoque le spectre d’une Lolita assassinée. Une interrogation sur la fragilité mais aussi la force de l’adolescence, qui convoque le corps, le mouvement, la musique et les mots.
Eternelle Idole est le début d’un travail de recherche, qui implique des athlètes professionnels et s’articule autour des questions liées à notre conception du beau, les liens qu’entretiennent les notions de perfection et d’imperfection avec la beauté.
Eternelle Idole met en scène une jeune patineuse de 21 ans aux allures d’adolescente, qui évoquerait le fantôme d’une Lolita assassinée.L’espace de la patinoire fait partie de ces lieux chargés d’affects qui, au cours de l’adolescence, ont pu traverser nos expériences communes. Les émotions maladroitement mêlées sont particulièrement caractéristiques de l’adolescence et témoignent d’une période transitoire.
Dans cette pièce, Aurore Ponomarenko interprète le personnage d’une patineuse professionnelle, portant un costume de cosmonaute, plus proche des costumes de cosplay japonais, que d’un réel costume de cosmonaute. On peut se demander si ce personnage sublimé n’est pas le fantôme d’une patineuse qui a, un jour, interprété le rôle d’une jeune fille cosmonaute pour une compétition. Le souvenir de ce personnage nous mène à le réinterpréter et l’idéaliser. Il devient l’image, transformée par le souvenir, de ce personnage. En évoquant l’adolescence, Eternelle Idole rapporte de cette période ce qui lie la plus grande fragilité à la force issue de la volonté, l’adolescent à la puissance de l’athlète.
Éternelle Idole évoque l’oscillation créée entre la fragilité d’une personne et ce qu’elle souhaite être ou devenir. En ce sens, les personnages interprétés dans le patinage artistique peuvent être des témoins forts de la beauté de ces espaces intermédiaires. Le développement de ce personnage en fantôme, sa transformation en image, en appelle à la notion d’innocence. L’innocence qui, dès lors, est appréhendée comme un fantasme engendré par le souvenir. La pièce est d’abord plus abstraite. La composition chorégraphique et musicale joue avec l’absence du développement de leur thème central et est conçue de telle sorte qu’elle crée de fortes distorsions de temps. Lorsque le thème semble enfin être développé, il connaît son aboutissement sous une forme narrative. Cette résolution pourrait répondre au drame appréhendé du fait de l’innocence sublimée du personnage. Mais ce moment se trouve bientôt changé en une fiction fantastique et ne nous donne que les résidus d’informations d’un drame refoulé et par là transformé.
Collaborateur artistique : Stanick Jeannette
41, avenue des Grésillons 92230 Gennevilliers
Voiture : Porte de Clichy, direction Clichy-centre. Tout de suite à gauche après le Pont de Clichy, direction Asnières-centre.
A 86 Sortie Paris Porte Pouchet. Au premier feu tourner à droite, avenue des Grésillons.