Cinéma muet avec instrumentalistes ou les accidents merveilleux

le 15 novembre 2003
55 minutes

Cinéma muet avec instrumentalistes ou les accidents merveilleux

Pour tout public à partir de 8/9 ans
Dans l’exigeante épreuve du mélange des genres, ici : théâtre, cinéma, musique, ce spectacle se propose de retrouver l’univers ludique et musical des séances du cinéma muet.

Tout public à partir de 8/9 ans.

Le propos
Le projet
Extraits
La presse

A travers deux petits bijoux de drôlerie burlesque, Cops de Buster Keaton et The champion de Charlie Chaplin, nous nous proposons de retrouver l’univers ludique et musical des séances de cinéma muet. L’argument est des plus simple : les instrumentalistes sont en en retard ; l’ouvreuse, malgré son angoisse du public, ouvre la séance...

Il s’agit d’une forme légère techniquement, et surtout d’un spectacle accessible à tous. Cinéma muet avec instrumentalistes... s’inscrit dans notre recherche d’un théâtre contemporain, populaire et exigeant.

Laurent Vercelletto

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Dans le cadre de sa résidence dans le quartier de Lyon - Gerland, Vercelletto & Compagnie, désireux d’instaurer une relation avec de nouveaux publics, a créé en septembre 2002 dans le gymnase de l’école primaire Aristide Briand, un spectacle de théâtre - cinéma - musique, Cinéma muet avec instrumentalistes, destiné à être "promené" un peu partout (théâtres, gymnases, cours intérieures, foyers etc.)

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L’ouvreuse
...mais lui, il vient d'où,
on sait pas d'où il vient, Buster,
c’est un monde qui grouille de gens habillés en noir,
dans des villes fantômes,
des villes comme des maquettes en bois avec des poteaux pour
soutenir les façades,
comme dans un tableau de Margueritte, c'est un peintre, quand il y a
plein de bonshommes noirs en chapeau-melon qui pleuvent du ciel,
et lui, il court là-dedans,
on dirait qu'il s'envole, quand il court,
à un moment, il essaie de se transformer en cheval,
il est en plein rêve,
le visage endormi,
impassible,
comme s'il imitait son visage quand il sera mort,
immobile,
sauf les yeux,
un jour, il est debout, il y a une façade toute entière en bois qui lui
tombe dessus, qui se décroche d'une maison, avec une fenêtre
ouverte,
lui, il ne bouge pas, il ne la voit pas, elle s'affale sur lui, et quand elle
est tombée, il est resté debout, il est juste passé à travers la fenêtre,
tout étonné de n'avoir rien entendu,
comme s'il était sourd,
je crois qu'il était sourd, Buster, ça, c'est mon idée,
c’était un acteur de muet sourd,
ça se voit,
quand il passe dans une rue vide, tout à coup, il y a des hordes de
policiers qui surgissent de partout et qui le poursuivent,
il ne les entend pas,
c’est comme en rêve,
il les voit,
et il court tout seul,
sans faire de bruit...

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Boostés au Buster
Dans la difficile épreuve du mélange des genres, Laurent Vercelletto tire superbement son épingle du jeu. […] Laurent Vercelletto, concepteur de l’ensemble du projet, a trouvé le juste équilibre, l’exacte complémentarité qui offre au spectateur un réjouissant spectacle multidisciplinaire.

D’emblée, Magali Bonat, jouant une ouvreuse chargée de meubler en attendant d’incorrigibles instrumentalistes, fait tout pour nous mettre à l’aise. Avec un bonheur visible et des mines gourmandes, elle se lance dans de savantes explications indispensables sur son rôle et finit par nous transmettre son amour inconditionnel de ce qui va suivre : une séance de cinéma muet pas muet. Puisque selon elle « Les images, on les entend mieux avec la musique ».

Ce que la suite tend à prouver, une fois que les musiciens retardataires ont pris place et que commence la projection d’un petit bijou de cinéma muet : Cops, de et avec Buster Keaton. Accompagné en direct par un batteur et un guitariste, le film prend les dimensions d’une épopée fantastique dans laquelle un homme, après avoir rempli sa carriole de déménagement, se trouve embarqué dans d’invraisemblables aventures, jusqu’à faire une apparition surréaliste au milieu d’une manifestation de policiers.

Le film suivant, The Champion, de Charlie Chaplin, s’il n’a pas la même intensité poétique se révèle désopilant de bout en bout. On y voit le gringalet Charlot se livrer à l’exercice jubilatoire de rosser diverses brutes épaisses. Le tout scandé par moult coups de cymbales et feulements de guitares. Avant de retrouver les commentaires inimitables de l’ouvreuse, aussi ravie que les spectateurs.

Nicolas Blondeau, Lyon Capitale, 2 octobre 2002

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Informations pratiques

Théâtre Nouvelle Génération

23 rue de Bourgogne 69009 Lyon

Accès handicapé (sous conditions) Bar
Spectacle terminé depuis le samedi 15 novembre 2003

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