
Pour Olympia, qui pourrait peut-être s’avérer le dernier album, il va jusqu’au bout de ses désirs, qui n’ont d’ailleurs pas trop changé depuis ses débuts. L’orchestration doit être foisonnante, le chant (superbe, au demeurant) se doit d’être chevaleresque, les choeurs doivent être aussi féminins que récurrents, et il faut au moins une reprise. Ici, il y en a même deux, plutôt réussies, de Song To The Siren de Tim Buckley et No Face, No Name, No Number de Traffic.
Toutes ces bonnes habitudes, Ferry les réédite avec un panache irrésistible, notamment sur des morceaux tels que I Can Dance et Shameless, témoignant de ce petit twist britannique dont usait si bien Roxy Music. Car le glam rock est en plein revival, et même serti de diamants avec des réussites comme Me Oh My et Reason or Rhyme.
Se moquant éperdument de ce qui est censé être de bon goût ou pas, Bryan Ferry virevolte d’une chanson à l’autre, avec le sourire, s’appropriant chacun des couplets avec une élégance et un timbre chaleureux, plus en confiance que jamais. Car il s’agit bien de l’un des derniers crooners britanniques. Et, comme par hasard, c’est la (peut être) dernière grande top model anglaise, Kate Moss, qui pose langoureusement sur la pochette. Amour, gloire et beauté…
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