
Changement de programme : remplace le cycle Stravinski.
Le Ballet du Grand Théâtre de Genève a connu plusieurs mues: après les invitations de grands noms de la scène, d’Isadora Duncan à Nijinsky, au théâtre de Neuve, le Grand Théâtre se voit enfin doté d’une compagnie propre en 1962 ; différents chorégraphes et danseurs s’y succèdent pour montrer des types de danse variés, du néo-classique d’un George Balanchine aux fulgurances plus modernes de William Forsythe ou Lucinda Childs.
Récemment nommé directeur de cette belle équipe de vingt-deux danseurs, Philippe Cohen continue ce toilettage chorégraphique qui a fait du Ballet du Grand Théâtre de Genève l’une des compagnies les plus invitées d’Europe. Outre des relectures de classiques comme Casse-Noisette ou Coppélia et l’entrée au répertoire de chefs-d’œuvre de Dominique Bagouet, la collaboration de jeunes chorégraphes comme Sidi Larbi Cherkaoui ou Gilles Jobin enrichit encore le vécu de cette troupe.
Coppélia, ou La Fille aux yeux d’émail fut créé à Paris en 1870. Dû au compositeur Léo Delibes, au chorégraphe Arthur Saint-Léon et au librettiste Charles Nuitter, ce ballet est tiré d’un conte fantastique d’Hoffmann. Il raconte comment le jeune Frantz, fasciné par une femme entrevue à la fenêtre du mystérieux Coppélius, s’introduit dans l’atelier de ce dernier, oubliant sa fiancée Swanilda. Mais cette dernière, jalouse, découvre que Coppélia n’est qu’un automate. Elle prend sa place, déjoue les plans de Coppélius (qui voulait profiter de l’attirance de Frantz pour donner vie à la poupée) et tout se termine par un joyeux mariage.
Cisco Aznar est un chorégraphe catalan établi à Lausanne. Relisant ce classique du répertoire, il y introduit quelques modifications : la poupée Coppélia est un personnage à part entière qui aura à souffrir des convoitises qu’elle suscite… Mêlant danse, vidéo et textes parlés en français, anglais ou portugais, son spectacle s’offre comme une fantaisie généreusement débridée, abordant quelques thèmes universels : les vicissitudes du couple moderne et la violence du désir.
Chorégraphie et bande son : Cisco Aznar.
1, Place du Trocadéro 75016 Paris