
Ils sont voisins, mais ne se connaissent pas. Elle a 30 ans, il ne les a plus. Elle aime la vie, il n’en a plus. Elle vient de rompre, il est veuf. Elle lui propose de partir en vacances avec elle… il refuse. Elle insiste, il accepte. Sa vieille décapotable fera l’affaire.
Ils sont voisins, mais ne se connaissent pas. Elle a 30 ans, il ne les a plus. Elle aime la vie, il n’en a plus. Elle vient de rompre, il est veuf. Elle lui propose de partir en vacances avec elle… il refuse. Elle insiste, il accepte. Sa vieille décapotable fera l’affaire.
Ils partent vers l’Ouest pour le plus improbable des périples, emportant avec eux, leurs rêves, leurs fantômes et leurs fichus caractères.
Un choc de générations ? Non : une rencontre. Un souffle d’amitié, un éclat de vie !
Cette pièce est née du désir de parler de l’amour et du temps et d’une volonté de mêler la réalité à l’imaginaire et au fantasme, comme le ferait un enfant qui joue, sans interdits ni frontières.
La rencontre improbable d’un homme né un petit peu trop tôt et d’une jeune femme née un petit peu trop tard, devant s’arranger de cette injustice du destin qui leur nie tout avenir amoureux, me semblait propice à interroger, dans une comédie, notre rapport à l’âge et à la mémoire, dans un flou temporel.
Mes pièces partent toujours des personnages. Ce sont eux qui inventent la pièce. Je me contente de les mettre en situation et de les observer, en leur offrant la liberté, d’où cette envie de road-movie théâtral.
Tout est dissonant chez ces deux-là. Elle est spontanée, impulsive, idéaliste, il est cynique, réfléchi, philosophe. Ils interprètent le monde selon leur propre prisme, se contredisent, s’engueulent, se rejoignent en s’offrant mutuellement une liberté oubliée et salvatrice.
Sous leurs pas, le théâtre devient alors, chemin, mouvement, paysage intérieur et extérieur… c’est un voyage où, malgré la différence, une forme d’humanité commune se tisse.
Arnaud Bédouet
Ce qui me touche profondément dans le texte d’Arnaud Bédouet, c’est l’espace qu’il ouvre entre le réel et le vrai — cet entre-deux sensible que le philosophe Henri Corbin appelle le monde imaginal. Un espace où les souvenirs, les manques, les désirs prennent corps, où la vérité se raconte à travers la fiction. Car le voyage que nous suivons… a-t-il vraiment eu lieu ? Ou n’est-il que la projection mentale d’un homme paralysé par une histoire douloureuse : la disparition de cette femme aimée lors de la rafle du Vel d’Hiv ? Et cette jeune fille, aujourd’hui, qui lui ressemble, ne devient-elle pas le déclencheur d’une réparation par le rêve ? Dans ce voyage chacun transforme l’autre sans même s’en apercevoir. Une tentative de réparation mutuelle, fragile et bancale, comme la Talbot Samba qui les embarque.
Arnaud Bédouet aborde des thèmes essentiels avec une grande délicatesse, une économie de mots, une légèreté apparente. Il explore nos solitudes contemporaines, nos blessures, nos silences et cet élan vital qui renaît lorsque la relation à l’autre s’établit. Chaque réplique, en apparence anodine, ouvre une faille, un questionnement.
La Talbot Samba devient la métaphore de notre époque : fuir l’immobilisme, échapper à la solitude. Les personnages quittent un immeuble vidé par la canicule, traversent une campagne silencieuse, désertée. Un regard curieux et attendri sur une France à la fois familière et lointaine. Mettre cette histoire en scène aujourd’hui, c’est faire le pari d’un théâtre qui ne démontre rien mais révèle en creux. Ce théâtre du flou, de l’incertain devient le seul espace possible pour panser l’inaccompli.
Il ne s’agit pas de montrer la réalité telle qu’elle est, mais telle qu’elle se vit de l’intérieur. Telle qu’on s’en souvient. Telle qu’on aurait aimé qu’elle soit.
Le théâtre est fait pour ça : pour donner forme à ce qui n’en a pas encore (ou plus). C’est ce théâtre du « pas encore dit », du « peut-être » que je me réjouis d’explorer. Un théâtre où la poésie sert à réparer ce que le réel ne permet pas toujours. Un théâtre qui ne tranche pas, mais qui accueille les contradictions, les failles, les hésitations.
Dans un monde qui exige des réponses immédiates, des postures fermes, des récits linéaires, ce texte me semble vraiment nécessaire. Il ouvre un espace pour ce que nous portons en nous de plus flou, de plus fragile — et donc de plus humain.
Catherine Schaub
Pour moi le voyage fut long et sans passion. Surjeu de part et d'autre contraste à la limite du caricatural.Philippe Magnan connait cependant son affaire et Lou la joue super-vitaminée , trop , peut- être. L'un figé l'autre survoltée pendant une heure trente...c'est un peu lassant au final mais le public riait et semblait apprécier!
Des dialogues croustillants....un jeu d'acteurs parfaits....beaucoup d'humour.....un très bon moment...à voir vraiment
À voir absolument des comédiens excellents des dialogues d’une grande qualité bravo
Pour 3 Notes
Pour moi le voyage fut long et sans passion. Surjeu de part et d'autre contraste à la limite du caricatural.Philippe Magnan connait cependant son affaire et Lou la joue super-vitaminée , trop , peut- être. L'un figé l'autre survoltée pendant une heure trente...c'est un peu lassant au final mais le public riait et semblait apprécier!
Des dialogues croustillants....un jeu d'acteurs parfaits....beaucoup d'humour.....un très bon moment...à voir vraiment
À voir absolument des comédiens excellents des dialogues d’une grande qualité bravo
31, rue de la Gaîté 75014 Paris