Tout d’abord gymnaste, Véronique Chatard débute la danse en 1985. Claquettes, modern-jazz, danse africaine, contemporain, différentes voies jusqu’à un coup de foudre : Unetsu de Sankai Juku. Elle débute alors une formation de danse Buto et devient danseuse de la Cie Sumako Koseki de 1989 à 1992. Elle poursuit son travail avec la Cie Schenk à Lyon et lors de différents stages, notamment avec le maître de Kyogen, Mansaku Nomura, au Japon en 1996.

Elle aborde le théâtre en 1986 avec le Groupe Signes (Théâtre et Handicap) dans le cadre d’une maîtrise de psychologie à Lyon. Elle y reste comme comédienne pendant 5 ans et mène en parallèle (de 1987 à 1999) une action artistique en direction de publics marginalisés.

Les rencontres humaines lui sont essentielles et la nourrissent, que ce soit lors de stages (Roy Art, Mamadou Dioume, Nola Rae, Arne Sierens) ou de collaborations artistiques (le Laboratoire Tricoe, la Cie du Beautemps , la Cie Beau Geste de D Boivin, Michel Véricel) comme avec le public :jeunes ou adultes, à l’intérieur ou à l’extérieur des théâtres. Elle dirige la compagnie Les Yeux Gourmands.

Dernièrement, il lui est arrivée de se mettre au service d’autres univers, aller sur des terres inconnues (mise en espace de musiciens, chanteurs et orchestre).

« Le butô pour moi c’est une manière particulière d’incarner un personnage et une manière particulière de s’inscrire dans le monde. C’est un regard oriental sur le travail de l’acteur. C’est aborder un personnage de l’intérieur, un personnage en métamorphoses, dont on ne connaît pas la limite. Comme Lilith… on ne sait pas si elle est petite ou grande… C’est être présent du bout des orteils au bout des cheveux. C’est être tout là. Abolir la notion de temps. C’est la lenteur, la respiration, l’énergie. C’est un travail du corps en relation esthétique avec le reste. » Véronique Chatard, septembre 2001