1 femme/4 hommes, une chorégraphe/quatre danseurs questionnent la place de l’homme dans la société d’aujourd’hui, s’interrogent sur les codes qui régissent l’univers des hommes dans un monde en mutation. Sur scène, 4 visages de la masculinité s’exposent et composent un homme complexe, multiple, pluridimensionnel.

La danse de Yuval Pick est à son image de danseur puissant et singulier. Profondément musicaux, son mouvement, sa respiration se déploient avec une grande force et tout autant de tendresse.

Le chorégraphe s’empare du stéréotype des années 60 sur des musiques jazz signées Dave Brubeck. La mélodie donne l’illusion d’une vie fluide qui coule de source avec juste le swing nécessaire pour rester sur le qui-vive. Autour d’un motif central, celui d’une soirée, d’une fête, où la danse et l’ivresse font décoller le réel, Nasser Martin-Gousset lance des couples dans la grande roue des sentiments qui font mal. Vertige et gueule de bois, l’atterrissage ne ressemble jamais tout à fait à celui qu’on avait imaginé.

Tout public. Transportant les thèmes du goulag, la prison, la souffrance et la perte de liberté dans le champ artistique, Guy Carrara et Sylvie Guillermin ont choisi d’enfermer 4 danseurs et 4 circassiens dans une haute cage en métal. Ces personnages égrènent le temps au rythme d’une vie carcérale avec son lot de domination, tendresse, aliénation, ambiguïté sexuelle, solidarité, régression, tentative d’évasion… Danse ou cirque contemporain, cette chorégraphie aérienne sur 26 perches verticales échappe aux qualifications et ouvre des voies.