Pour ses débuts à l’Opéra de Paris, Wajdi Mouawad nous conte la trajectoire d’Œdipe, cet homme qui s’ignore, dans un continuum d’images organiques, tantôt végétales, tantôt aériennes ou aquatiques.

Krzysztof Warlikowski libère la force de subversion de cette oeuvre brûlante et scandaleuse de Chostakovitch, qui a marqué les premières années de l’Opéra Bastille et est présentée dans une nouvelle production.

Entre le conte désenchanté de Bartók – dont la partition envoûtante fut d’abord jugée inexécutable – et le désespoir fait monologue de Poulenc, le metteur en scène Krzysztof Warlikowski a perçu un même fil dramaturgique, une même conscience féminine, une même sensation d’enfermement et d’étouffement.

Maître dans l’art de la mise en abyme, Robert Carsen ouvre la perspective de la scène du Palais Garnier jusqu’au Foyer de la Danse, bel écrin spéculaire au timbre opalescent d’Adrianne Pieczonka. Ingo Metzmacher dirige le testament lyrique du grand compositeur allemand. En langue allemande.

Programme Schönberg et Brahms, avec la soprano Angela Denoke.