La mezzo-soprano française Gaëlle Arquez est l'une des stars les plus en vue du monde de l'opéra. Après avoir obtenu son diplôme au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, la jeune mezzo-soprano a fait ses débuts à l'Opéra national de Paris dans la production de Michael Haneke de Don Giovanni (Zerlina) sous la direction de Philippe Jordan. Depuis, Gaëlle Arquez s'est imposée sur la scène internationale, se produisant dans les plus grands opéras du monde tels que le Metropolitan Opera, le Teatro alla Scala, l'Opéra national de Paris, le Royal Opera House de Londres, l'Opéra national de Berlin, le Theater an der Wien et l'Opéra national de Vienne. Célébrée dès le début de sa carrière par un premier prix au concours Wigmore Hall/Independent Opera Fellowship et une nomination pour le prix « Révélation Lyrique » aux Victoires de la Musique, elle a sorti en 2017 son premier album acclamé, Ardente Flamme, chez Deutsche Grammophon.

Gaëlle Arquez s'apprête à entamer une saison 2025/26 riche et passionnante. La mezzo-soprano fait ses débuts très attendus au Grand Théâtre de Genève dans le rôle d'Isabella dans la nouvelle production de Julien Chavaz de L'Italiana in Algeri sous la direction de Michele Spotti. Elle se produira pour la première fois à l'Opéra national de Grèce dans son rôle fétiche de Carmen dans la nouvelle production de l'opéra de Bizet mise en scène par Romain Gilbert.

Elle revient au Théâtre royal de La Monnaie à Bruxelles dans le rôle d'Idamante dans la production d'Idomeneo de Calixto Bieito et à l'Opéra royal de Versailles, elle interprète Didon dans Didon et Énée de Purcell et le rôle-titre de La Cenerentola de Rossini, qu'elle reprendra plus tard à l'Opéra national de Paris.

Sur la scène de concert, la mezzo-soprano fait ses débuts très attendus au Japon avec l'Orchestre symphonique de la NHK et Stéphane Denève dans Les Nuits d'été de Berlioz à Tokyo. Elle revient à Monaco pour interpréter Shéhérazade de Ravel avec l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction d'Alondra de la Parra. Avec l'Oviedo Filarmonía, la mezzo-soprano interprète le Stabat Mater de Rossini sous la direction de Lucas Macías.

Parmi les autres moments forts de sa carrière, citons Idamante dans Idomeneo sous la direction de René Jacobs au Theater an der Wien, une production qui a également été présentée au Mostly Mozart Festival de New York en 2016 ; Falstaff et L'Incoronazione di Poppea à l'Opéra de Paris ; Radamisto et Teseo à l'Opéra de Francfort ; Così fan tutte au Bayerische Staatsoper ; Castor et Pollux au Komische Opera Berlin ; et Cendrillon à l'Opéra de Lille.

Gaëlle Arquez est reconnue internationalement pour l'étendue et la polyvalence de son répertoire, avec une distinction particulière pour son rôle emblématique de Carmen.

Elle a d'abord interprété ce rôle dans la célèbre production de Barrie Kosky pour l'Opéra de Francfort, qui a également marqué ses débuts au Royal Opera House. Ce succès lui a rapidement valu d'apparaître au Festival de Bregenz dans la production de Kasper Holten. Depuis, elle a interprété ce rôle dans des maisons prestigieuses telles que le Bayerische Staatsoper, l'Opéra national de Berlin, l'Opéra Comique, l'Opéra national de Paris, le Teatro Real de Madrid, ainsi que dans des productions célèbres au Festival d'Édimbourg et lors d'une tournée européenne sous la direction de René Jacobs. Plus récemment, elle a fait ses débuts au Teatro dell'Opera di Roma dans le rôle de Carmen, consolidant ainsi la place de Carmen comme pierre angulaire de son répertoire.

Invitée régulière de l'Opéra national de Paris, elle a interprété des rôles majeurs tels que Donna Elvira (Don Giovanni), La belle Dulcinée (Don Quichotte), le rôle-titre dans Giulio Cesare et La Cenerentola. Elle est également très liée à l'Opéra Comique, où elle a interprété le rôle-titre de Fantasio et celui d'Isolier dans Le comte Ory. Elle a fait ses débuts au Metropolitan Opera dans le rôle de Cherubino dans Le nozze di Figaro et s'est également produite à l'Opéra national de Vienne dans le rôle de Charlotte dans Werther et dans le rôle-titre d'Armide de Gluck. La mezzo a fait ses débuts à La Scala dans le rôle d'Isabella dans L'Italiana in Algeri et au Théâtre des Champs-Élysées, elle s'est produite dans des œuvres allant de Così fan tutte aux rôles-titres dans Giulio Cesare et Iphigénie en Tauride.

À l'Opéra de Francfort, elle a fait ses débuts dans des rôles importants, notamment Charlotte dans Werther, Ruggiero dans Alcina, Adalgisa dans Norma, ainsi que dans les rôles-titres de Pelléas et Mélisande et Serse. La mezzo-soprano a fait sa première apparition à l'Opéra de Monte-Carlo dans L'heure espagnole et L'Enfant et les Sortilèges de Ravel, dans les rôles de Concepción et L'enfant respectivement.

Parmi ses concerts récents, citons Poème de l'amour et de la mer de Chausson avec le Wiener Symphoniker, Vanina dans une version concertante de L'Ancêtre de Saint-Saëns avec l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo et Iphigénie dans Iphigénie en Tauride de Gluck dans une production semi-scénique à l'Elbphilharmonie de Hambourg sous la direction de Thomas Hengelbrock. À l'Opéra Royal de Versailles, elle a interprété le rôle de Ruggiero dans une version concertante de l'Alcina de Händel. Arquez a chanté deux fois le solo de mezzo-soprano dans le Stabat Mater de Rossini : au Cankarjev Dom de Ljubljana et avec l'Orchestre National de Montpellier.

Gaëlle Arquez s'est souvent produite en soliste avec Le Cercle de l'Harmonie lors de concerts. Elle a participé à des festivals prestigieux tels que le Festival de Gstaad, le Mostly Mozart Festival à New York et le Rheingau Musik Festival, où elle a récemment chanté avec Rolando Villazón sous la direction d'Alondra de la Parra.  Elle se produit régulièrement en récital avec la pianiste Susan Manoff et a chanté à l'Opéra de Lille et à l'Opéra Comique. Le talent artistique d'Arquez l'a également conduite à participer à des événements emblématiques tels que le concert du 14 juillet à Paris, diffusé à l'échelle nationale, confirmant ainsi sa place parmi les mezzo-sopranos les plus recherchées aujourd'hui.

Photo : © Ben Dauchez